Mitsubishi Lancer 2003

Cam Québec - Mitsubishi offre la Lancer au Canada depuis l’année 2003, et cette voiture possède la plupart des éléments cités précédemment. Par contre, elle doit affronter des voitures compactes bien établies ici au Canada. Sera-t-elle à la hauteur?

Le prix d’achat de la Lancer débute à 16 000$ et grimpe à prêt de 23 000$ pour le modèle sport O.Z. La garantie de base est elle aussi dans la moyenne, et les rabais offerts par les concessionnaires Mitsubishi sur la Lancer sont très alléchants. Mitsubishi est présent aux Etats-Unis depuis plusieurs années et les résultats de fiabilité sont eux aussi dans la moyenne, à défaut d’être excellents.

En utilisation quotidienne, la voiture est facile à conduire, la visibilité étant très bonne et l’embrayage facile à apprivoiser. Le maniement du levier de vitesse est correct pour une voiture de ce prix. Par contre, la course de ce même levier entre les rapports est trop longue.

La conception de la planche de bord n’a rien à vous faire tomber sur le dos. Tout est simple mais très efficace car jamais vous ne chercherez les différentes commandes, celles-ci étant à porter de la main. Je dois par contre soulever le fait que les cadrans à fond blancs avec éclairage rouge de la O.Z. sont jolis mais difficile à consulter le soir.

Peu importe la version choisie, la motorisation est un 4 cylindres de 2 litres développant une puissance de 120ch. Jumelé à la boîte manuelle 5 vitesses, les accélérations et les reprises sont correctes, sans plus. Atteindre le 100km/h à partir d’un arrêt complet en 9.5sec n’a rien de très sport, surtout lorsque l’on opte pour le modèle O.Z.

Pauvres Canadiens, nos voisins américains ont droit eux à la version Evo VIII de la Lancer. Cette voiture fait compétition à la très puissante Subaru WRX STi. Imaginez-vous qu’à partir de cette même Lancer, et d’un moteur de même cylindrée, la EVO VIII développe 151ch DE PLUS que notre modèle, pour un total de 271ch, jumelé à un système à quatre roues motrices très sophistiqué. Espérons qu’un jour une telle voiture franchisse la frontière canado-américaine.

Les pneumatiques et la suspension n’aident en rien la situation de notre voiture actuelle. La moindre courbe prise à une vitesse légèrement supérieure à la limite imposée sur les panneaux jaunes vous permettra d’expérimenter les limites de ce véhicule. La Lancer s’incline d’un côté à l’autre avec insistance, le roulis étant plus que prononcé. Les freins à disques à l’avant jumelé aux freins à tambour à l’arrière procure une puissance de freinage insuffisante en arrêt d’urgence. Par contre, de l’autre côté de la médaille, on retrouve une voiture qui est confortable sur nos routes bosselées québécoises. Il s’agit d’une bien mince consolation pour ceux recherchant un certain plaisir à conduire leur véhicule.

Se taillera-t-elle une place au Canada?

Les ventes au Canada pour cette première année de commercialisation dans notre pays sont en-dessous des prévisions faites en début d’année. Ceci ne signifie pas que la Lancer est une mauvaise voiture, et je comprend très bien que certaines personnes soient intéressées à s’en procurer une. La situation se gâte un peu lorsque l’on commence à comparer avec ce que peut offrir des manufacturiers japonais comme Toyota, Honda, Mazda pour un prix semblable à celui de la Lancer.

Il est à noter que dès 2004, Mitsubishi offrira la Lancer en de nouvelles versions, soit la Ralliart et la Sportsback, toutes les deux munis du nouveau 4 cylindres de 2.4 litres développant 162ch. Il s'agit de la même motorisation qui équipera le Outlander en 2004. À vous de juger !