lundi, mai 21, 2007

Dodge SRT-4


Cam Québec - Cette voiture a l’apparence d’une SX 2.0 ordinaire et, en même temps, il y a des signes tels l’immense aileron, la prise d’air sur le capot et les jupes avant, qui trahissent sa personnalité. Les changements ont plutôt été effectués dans ses entrailles et les résultats sont probants. Une vraie bombe cette voiture !

C’est que la SRT-4 est une bête bien différente de la SX 2.0 de base. La prise d’air sur le capot n’est pas là pour agrémenter le look, c’est bien la prise d’air du turbo. Et détrompez-vous, ce n’est pas le moteur de la SX 2.0 qui s’y trouve rattaché mais bien celui présent dans le PT Cruiser. Ça fait donc un 4 cylindres turbo de 2,4 litres produisant un impressionnant 230 chevaux et 250 lb-pi de couple. Non, je n’ai pas fait une erreur de frappe, il y a bel et bien 250 lb-pi de couple. Il n’y a qu’à monter à bord pour ne pas en douter. En fait, il y a tellement de couple qu’il faut bien tenir le volant si on ne veut se retrouver dans une position inconfortable. Malgré la présence d’un différentiel Q’faife autobloquant, l’effet de couple dans le volant est très présent lors de fortes accélérations. Heureusement que cet effet s’atténue une fois le 3e rapport engagé. Un moteur puissant et une transmission fluide.

Ce moteur turbo procure des accélérations impressionnantes et des reprises musclées. Malgré des pneus assez usés et une chaussée poussiéreuse à souhait, nous avons enregistré un 0-100 km/h en 6,21 secondes et le 400m fut passé en 14.6 sec. @ 163 km/h. Se sont là des temps fort impressionnant. Une belle économie si on la compare aux autres voitures de sa catégorie.

La SRT-4 ne fait pas seulement que procurer des accélérations impressionnantes, elle colle aussi à la route. Le fait qu’elle soit une traction avant lui donne un comportement sous-vireur. Ce dernier se présente surtout lorsqu’on met les gaz à fond en sorti de virage; la voiture sous-vire beaucoup mais le tout est tout à fait prévisible et donc facile à gérer. La suspension répond bien lors des virages, ce qui est un plus.

La SRT-4 possède des étriers de frein rouge mais ce ne sont pas des Brembo pour autant. Le freinage est efficace et plus endurant que celui d’une voiture de tourisme. C’est bien d’avoir pensé au freinage car on se laisse souvent entraîner par le moteur et on a vite fait de rattraper les autos devant. On arrête quasiment sur un dix cents.

Les échappements de la SRT-4 sont calibrés afin de donner plus de puissance au moteur. De plus chez Dodge, on a voulu être à la mode du tuning en optant pour des échappements plutôt bruyants. À moins d’être un fervent de cette mode, vous allez trouver le bruit infernal. Même avec les fenêtres levées, le son des échappements est omniprésent dans l’habitacle. C’est un point qui m’a fortement agacé, à un point tel que j’ai failli joindre un monastère après la chevauché Gatineau-Montréal. J'avais vraiment besoin d'entendre le silence !

Un intérieur spacieux

L’intérieur se résume ainsi : tout est noir, les cadrans sont faciles à consulter, la planche de bord est pratique et les matériaux pourraient être de meilleure qualité. L'intérieur aurait également pu faire l'objet de quelques retouches, mais bon.. la perfection n'est pas ce monde.

La SRT-4, c’est avant tout un moteur turbo jumelé à une tenue de route surprenante pour une telle voiture. Elle propose des accélérations fulgurantes et de bonnes reprises à condition de jouer avec le levier de vitesse. La SRT-4 est aussi une SX 2.0 dans son look, sa finition et son intérieur. En conclusion, cette bête s’adresse surtout aux jeunes en proie de performances. Son prix de 27 000$ est à la fois difficilement accessible pour la jeune clientèle et à la fois une vraie aubaine si on regarde les performances mesurées. En terminant, achetez vous une bonne vieille Néon et vous verrez la différence.

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