Violences interpalestiniennes
Rien ne va plus dans la bande de Gaza. Le ministre de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale, Hani Al-Kaouasmi, a démissionné lundi, au moment où de violents affrontements entre factions rivales font toujours rage.
Quatre personnes ont ainsi été tuées lundi, annihilant du coup une trêve conclue dimanche par des médiateurs égyptiens. L'entente devait mettre un terme aux combats armés entre le Hamas et le Fatah, qui ont maintenant fait 8 morts et des dizaines de blessés depuis vendredi.
Le départ du ministre de l'Intérieur ébranle sérieusement le gouvernement d'union nationale, formé par les deux partis rivaux au terme de longs pourparlers menés sous l'égide de l'Arabie Saoudite.
La démission de M. Kaouasmi, qui avait été refusée une première fois le mois dernier, a été acceptée par le premier ministre Ismaïl Haniyeh. Ce dernier hérite de ses fonctions à titre intérimaire.
M. Al-Kaouasmi dit avoir prévenu toutes les parties qu'il ne pouvait souffrir d'être un ministre sans autorité. Il explique en être venu à la conclusion que les questions de sécurité n'étaient pas gérées de façon sérieuse.
« Les forces conjointes qui ont fait l'objet d'une entente sont des forces qui se combattent au moment où l'on se parle. » — Hani Al-Kaouasmi
Un poste-clé
Hani Al-Kaouasmi
En vertu de l'accord d'union nationale, M. Al-Kaouasmi devait piloter une force de sécurité unifiée. Sa nomination à ce poste-clé avait été perçue comme décisive dans la conclusion de négociations qui ont duré de longs mois.
Le ministre de l'Intérieur était présenté comme étant indépendant du Fatah, le parti laïc que dirige le président palestinien Mahmoud Abbas, et du Hamas, le parti islamiste dont est issu le premier ministre Haniyeh.
Les violences qui secouent la bande de Gaza depuis vendredi sont les pires à survenir depuis la formation du gouvernement d'union nationale. Cet accord avait lui-même mis un terme à de violents affrontements entre partisans du Hamas et du Fatah.
Ce nouvel épisode a éclaté vendredi après que des troupes de la Sécurité nationale, fidèles au président Mahmoud Abbas, eurent été déployées dans les rues de Gaza. Selon un porte-parole du premier ministre Haniyeh, M. Al-Kaouasmi n'avait pas été prévenu de cette décision.
En vertu de l'accord de cessez-le-feu conclu en fin de semaine, les deux factions devaient retirer leurs forces des rues de Gaza et échanger 14 membres du Hamas détenus en otages par le Fatah contre six membres du Fatah détenus par le Hamas.
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