jeudi, avril 12, 2007

Rex Deus

Le Rex Deus

(Le véritable secret de la dynastie de Jésus)

L’enquête d’Henry Lincoln partit de l’étrange histoire de Béranger Saunière, un prêtre brillant de la seconde moitié du XIXe siècle, mais exilé à Rennes-le Château pour quelque raison non éclaircie. Cruellement pauvre à son arrive, il devint subitement riche et se mit à dépenser littéralement des millions de francs. Si le récit commence avec l’hypothèse d’un trésor enfoui, il se transforme vite en une enquête historique fouillés, en une quête du Graal contemporaine revêtant tous les atours du mystère : des documents codés, une intrigue politique, des sociétés , une conspiration s’étendant sur des siècles, des Templiers , des Cathares , l’Inquisition, et enfin, un secret susceptible de faire trembler les fondements mêmes de l’Église catholique-Le mariage de Jésus et la création subséquente d’une dynastie non éteinte à ce jour.

Première Partie
Mythe et Histoire

De Rennes-Le-Château
Saunière, Le Curé de la Paroisse

Tout commença le 1ier juin 1885 avec l’arrivée d’un nouveau curé, un certain Béranger Saunière. Béranger Saunière connaissait très bien Rennes-le-Château . Il était né et avait grandi dans le village de Montazels, situé à quelques kilomètres à peine. Bel homme très intelligent, dynamique et érudit , une carrière prometteuse dans l’Église semblait s’ouvrir devant lui. Mais pour des raisons jamais élucidées, sa hiérarchie lui retira sa confiance. Sa nomination dans cette paroisse misérable de Rennes-le-Château apparaît donc comme une forme de punition ou de bannissement.

Comme bien d’autres dans le secteur, la vieille église délabrée du village de Rennes-le-Château avait été construite sur un lieu de culte ancestral. On prétend que les Wisigoths en ont édifié la partie la plus ancienne. En 1059, l’église fut consacrée à Marie-Madeleine.

Comme dans la plupart des églises catholiques, des panneaux représentent les stations du Chemin de croix. Ici, les couleurs sont vivent et d’infinis

détails paraissent bien inattendus, dans une telle église de village. On remarquera particulièrement la 14 ième stations, celle on l’on voit la mise au tombeau de Jésus : La scène se déroule sur un fond de ciel nocturne illuminé par une pleine lune, comme si Saunière voulait indiqué que Jésus avait été enterré après la tombé de la nuit ( contrairement à ce que dis la bible qui situe l’événement des heures auparavant) ou que le corps du Sauveur avait été sorti de la tombe, sous couvert de l’obscurité nocturne. Est-ce une allusion discrète et symbolique à la vieille tradition ésotérique selon laquelle Jésus aurait survécu à la crucifixion ? S’il en est ainsi, il pourrait s’agir de la représentation picturale d’une phrase de L’Évangile perdu selon saint Pierre, qui rapporte les propos de deux soldats montant la garde devant le tombeau : ‘ Et alors qu’ils racontaient ce qu’ils avaient vu, de nouveau, ils virent trois hommes s’avancer de la tombe, et deux soutenais l’autre…’ Effectivement, la légende ésotérique affirmant que Jésus ne serait pas mort sur la croix et que des membres de la secte esséniennes l’aurait soignés se verrait ainsi confirmée.

Le trésor perdu de Jérusalem se serait trouvait dans le sous-sol de l’abbé Saunière.

Selon ce correspondant le trésor ne consistait pas en lingots, bijoux ou objets de valeurs, mais c’étais la preuve indubitable que la crucifixion était une supercherie et que Jésus de Nazareth vivait encore en 45 de notre ère.

De par sa nature même, elle était impossible à prouver de manière absolue et irréfutable : en dépit des Écritures et des enseignements des Églises, Jésus aurait été marié et n’aurait pas seulement fondé une famille, mais une dynastie ( encore présente au XX ième siècle).

L’idée d’une descendance héréditaire de Jésus provoqua un tollé de la part des autorités chrétiennes de toutes les confessions. Et la révélation fit sensation dans le grand public.

Michael un descendant de Jésus…

À la fin de la réunion, un homme entre deux âges se présenta à lui ( à l’auteur chercheur ) Il dit s’appeler Michael et commença à décrire et expliquer les symboles que Tim pourrait voir sous le mont du Temple. Quand Tim lui demanda d’où venait ses informations, Michael répondit assez mystérieusement : ‘Elles font parties des traditions secrète de ma famille depuis deux mille ans.’
Mais par manque de temps, Michael ne put lui faire qu’un bref résumé de l’histoire.

D’emblée, il évoqua la divulgation de l’idée selon laquelle Jésus aurait fondé une dynastie. Cette révélation public l’aurait profondément soulagé, dit-il, car il appartenait à un groupe de famille qui prétendait descendre des maisons royales davidiques et hasmonéennes de l’Israël biblique, autrement dit des 24 Grands Prêtres du Temple de Jérusalem de l’époque de Jésus. Les familles avaient transmis cette informations de père en fils – ou filles – élu(e) ; chaque père choisissait l’aîné de ses enfants ou le plus éveillé spirituellement comme récipiendaire du secret. Apparemment, les généalogies des premières générations de ces familles avaient été inscrites sur les murs des salles souterraines sous le temple de Jérusalem. Après la chute de cette dernière et la destruction du Temple, les familles survivantes c’était enfouis mais avait préservé la tradition. Chaque membre d’une famille détenteur du secret avait du prêter serment de ne pas le divulguer. ‘Que mon cœur sois arraché que ma gorge sois tranché’ ,avait-il juré, s’il les traditions familiales étaient révélées à des étrangers… d’où les craintes initiales de Michael. Après la publication de L’Énigme sacrée – qui avait définitivement exposé sur la place public l’idée d’une descendance directe de famille de l’Israël biblique - , il considéra qu’il pouvait désormais sans risque dévoiler les détails de sa tradition familiale. Les familles avaient aussi l’obligation de conserver de généalogies précise depuis la chute du Temple. Selon Michael, elles se mariaient fréquement entres elles pour préserver les lignées et accroître les chances de continuité de la tradition. Les familles se donnaient entres elles le nom de Rex Deus.

Quand son père aborda pour la première fois le sujet du Rex Deus, Michael était adolescent .Il était donc en mesure de comprendre les grandes lignes de l’histoire qu’on allait lui raconter. Plus important encore, il avait atteint un âge où jurer de garder un secret avait un sens. Après avoir donc prêté serment, il entendit pour la première fois l’histoire que nous allons maintenant vous présenter. Il apprit qu’une documentation précise sous la forme de généalogies était dissimulée dans le tiroir secret d’un vieux bureau de sa famille et qu’au décès de son père le devoir incomberait à Michael de mettre à jour les généalogies et de transmettre le secret au plus approprié de ses enfants. Il devait aussi se préparer- ainsi que l’héritier qu’il aurait choisi- à collaborer avec d’autres membres des familles du Rex Deux lorsqu’on lui demanderait de le faire .Son obéissance devait être totale et sans réticence. À partir de cette date, il allait être tenu par son serment et la mort viendrait sanctionner toute transgression. Pour un sujet si jeune , c’étais un énorme fardeau à porter sur ses épaules . Hélas, le père de Michael mourut soudainement quelques années plus tard, et lorsque ce dernier revint dans la maison de famille, il constata que l’un de ses frères s’était approprié le bureau et tout ce qu’il contenait. Lié par son serment, il ne put jamais expliquer pourquoi il voulait le récupérer. En dépit de ses efforts, il ne revit jamais le meuble ou son contenu et il avait de bonnes raisons de croire que son frère avait vendu le bureau, une antiquité de quelque valeur. Michael ne pouvait donc raconter l’histoire dans son intégralité Comme il ne pouvait s’appuyer que sur le récit que son père lui avait exposé quarante ans plus tôt, sa propre histoire allait présenter des trous et des imprécisions. Elle commence dans l’Israël biblique vers la fin du règne d’Hérode le grand.

Les Début du Rex Deus

Pendant une longue période avant la naissance de Jésus, le Temple de Jérusalem abritait deux écoles de pensionnaires, une pour les garçons et une pour les filles. Elles étaient administrées par les Grands Prêtres qui en étaient aussi les enseignants. Les garçons diplômés devaient devenir prêtres du Temple, rabbins ou chef de leur communauté. Tous les élèves de ces école étaient issus de familles importantes d’ascendance lévite avérée. La prêtrise dans l’ancien judaïsme était une fonction héréditaire et tous les prêtres appartenaient à la tribu de Lévi. Les membres de cette dernière étaient autorisé de se marier entre eux et c’est de leur rangs que venaient tout les Grands Prêtre. Les vingt-quatre Grands Prêtres du Temple d’Hérode à Jérusalem étaient le sommet de la hiérarchie dans la religion juive. Eux seuls avaient la responsabilité suprême et la privilège de pouvoir pénétrer dans le saint des saints, le sanctuaire intérieur du Temple en ordre croissant de rang. Chaque rang avait un nom spécifique qui pour des raison rituelles, était également celui du prêtre occupant ce rang. Par exemple il y avait un Melchisédech, un Michel, un Gabriel, autant de nom qui rappelaient des personnages clés des archanges et des nages de l’histoire religieuse juive. Les traditions de ces écoles paraissent étranges. Les Grands Prêtres n’étaient pas seulement de haut lignage, car, quand les filles atteignaient l’âge d’enfanter, ils avaient aussi pour mission de les féconder. Le destin des enfants nés de ces unions se trouve au centre de notre histoire. Les filles enceintes allaient trouver des époux appropriés parmi les plus grandes familles d’Israël, ce qui contredisait apparemment les coutumes juives de l’époque. Ces mariages étaient arrangés à une condition inviolable : que l’enfant né de l’union avec le prêtre rejoigne l’école du Temple à 7 ans pour y recevoir son instruction. De cette manière, le principe héréditaire de la prêtrise royale était assuré et la pureté des lignes préservée. Une élève de l’école des filles répondait au nom de Miriam ou Marie puisque tels est le nom sous lequel elle est connue. Elle était elle-même la fille d’une ancienne élève, Anne. Marie fut fécondée par l’un des Grand Prêtres, le Gabriel. Quand sa grossesse fut confirmée, un mariage fut arrangé. Elle rejeta le premier homme qu’on lui proposa comme époux il fallut donc tirer au sort un nouveau candidat parmi les familles idoines. Le jeune homme désigné descendait de David. Il s’appelait Joseph de Tyr, dont un autre ancêtre était Hiram, roi de Tyr, que la légende maçonnique connaît sous le nom d’Hiram Abif. Ce jeune homme riche est le saint Joseph dont nous connaissons. L’enfant né de l’union de Marie et du Gabriel fut Jésus. Après avoir passé ses années de prime jeunesse en Égypte, il revint à Jérusalem pour suivre à son tour les enseignements de l’école.

L’Israël Biblique à l’époque de Jésus

Seulement, ce dernier est totalement inadapté comme source d’information sur la vie quotidienne en Israël à cette époque. La grande majorité des documents inclus dans le canon officiel- les quatre Évangiles, les Actes des Apôtres, l’Apocalypse et la plupart des Épîtres- ne furent pas écrits par des témoins oculaires (comme on le suppose généralement), mais par des auteurs travaillant à partir de sources de seconde main, bien des années après les événements qu’ils décrivent. La plupart des rédacteurs concernés furent très certainement des gentils –autrement dit des non-juifs- écrivant en grec, non en hébreu ou en araméen, et qui avaient une très faible connaissance de la loi , de la coutume et du style de vie juifs. Un seul auteur dont l’œuvre est incluse dans le Nouveau Testament est incontestablement juif de par sa race, sa culture et sa foi : c’est saint Paul. Or, comme nous allons le montrer, il est probablement la source la moins fiable du canon.

Une bonne partie des polémiques relatives à la validité des textes évangéliques se sont concentrés exclusivement sur les nombreuses contradictions que l’on trouve dans les quatre Évangiles. Les spécialistes de la Bible ont longtemps été conscients d’un problème de paternité des textes et de différences de culture entre les auteurs et les événements qu’ils décrivaient. Même le terme de était trompeur en ce sens que le grand public – qu’il soit croyant ou non – ignorait généralement que la main lourde de Sa Sainte Mère l’Église avait déformé et censuré les Écritures saintes depuis le début. Cette influence maligne ne s’est pas seulement exprimée au niveau de l’interprétation, mais dans la rédaction des textes eux-mêmes.

Est-ce que nous ne disposions pour continuer que du seul Nouveau Testament –Tempéré toutefois par deux importantes découvertes des années 1940 (les manuscrits de la mer Morte et la Bibliothèque de Nag Hammadi)?

Heureusement, la réponse était non. Nous pouvions déjà compléter notre tableau quelque peu squelettique grâce aux travaux d’historiens et d’archéologues, mais nous disposions également de bons nombres de documents d’une grande antiquité, don la majorité étaient antérieurs aux Évangiles. On peut citer les œuvres de Philon d’Alexandrie (mort vers 50) et de l’historien juif du premier siècle, Flavius Joseph. Selon ce dernier, un certain Jésus Barre Levi fut exécuté à Jérusalem pour avoir appeler à l’insurrection contre Rome. Cet homme était un prince de second rang de la maison de David et son nom, Barre Lévi signifiait ‘fils de prêtre’ . S’agissait-il de Jésus le nazaréen ?

D’autres textes bibliques finirent également par être exclus brutalement du canon officiel de l’église, parce qu’il racontait une histoire totalement différente du dogme et des croyances issue des enseignement de Paul.

Néanmoins, pendant des années, il avait était considéré comme authentique et ils ne furent rejetées et même supprimé qu’à la fin du IV e siècle avec l’instauration du canon officiel. L’Évangile de la Naissance de Marie compte aux nombres de ceux-là. Ce texte est fréquemment cité par saint Jérome un théologien du début du IV e siècle, mais également par Épiphane, évêque de Constantia, et un autre théologien des premier siècles, Austin. Le Proto-Évangile de Jacques et un autre texte célèbre. Il est attribué Jacques le Juste, le frère de Jésus et le premier ‘évêque’ de Jérusalem. C’Est un l’un des premiers textes réellement écrit au hébreu. L’Évangile de l’ Enfance de Jésus, de saint Thomas, aurait lui été composé en grec. Selon certaines autorités , ce texte serait originellement lié à l’Évangile de la Naissance de Marie. On connait un autre Évangile de l’Enfance de Jésus Christ, auxquelles on fait généralement référence sous le titre de Premier Évangile de l’Enfance. On prétend que le prophète Mahomet l’aurait utilisé. Comme les Évangiles canoniques, les Actes des Apôtres et les Épîtres inclus dans le canon, tous ces textes doivent être étudiés sans parti pris religieux ou autre. Utilisés judicieusement, ils peuvent fournir des pièces du puzzle complexe permettant de mieux comprendre la culture théocratique de l’Israël de Jésus.

LA LOI ET LA COUTUME JUIVES

L’approche chrétienne de l’histoire biblique à l’époque néo-testamentaire présente entre autres un problème majeur :alors que les Évangiles reconnaissent que Jésus est né juif, ils ne disent rien ou presque rien au public chrétien des coutumes juives à cette époque Israël était un État théocratique; la Thorah y avait été adoptée depuis très longtemps comme fondement du droit. La Loi de Dieu donné à Moïse n’étais précisément pas seulement celle de Dieu, mais aussi celle de l’État. Ses 613 prescriptions liaient tous les juifs, tant ceux d’Israël que ceux de la diaspora. Selon la Loi juive, les hommes devaient se marier et avoir des enfants pour obéir au commandement de Dieu : ‘Croissez et multipliez’ On connaît peu d’exception à cette règle, mais on peut raisonnablement penser que Jean-Baptiste et les autres ‘saints excentriques’ qui habitaient entre Gennesareth et la mer Morte en faisaient partie. Tous les rabbins, sans exception, devaient se marier et avoir des enfants. Quand nous étudions la culture juive de l’époque, nous découvrons que le clergé traditionnel préserva les noms des archanges de l’ancien testament au sein de cette hiérarchie. Laurence Gardner auteur affirme que le prêtre Zadok (ou Sadoq) portait le nom de l’archange Michel et que le prêtre Abiathar( ou Ebyathar) portait celui de l’ange Gabriel. D’après les Écritures, Gabriel est appelé ‘l’ange messager’ Le titre de ‘ Gabriel’ pourrait s’appliquer à une Grand Prêtre choisi pour délivrer un message important. Le ‘ Gabriel’ mentionné dans l’épisode de l’Annonciation était le Grand Prêtre qui avait été désigné pour engendrer un Messie. Il était allé faire son ‘annonce’ à Élisabeth, la mère de Jésus. Ainsi, la lignée du Messie était-elle assurée : c’était d’une part celle de David et de l’Autre la lignée aaronique des Grands Prêtres. On retrouve ce système de référence sacerdotal dans Le Live d’Énoch. Quant au Rouleau de la Guerre- l’un des manuscrits de la mer Morte-, il détaille l’ordonnancement précis des prêtres selon la terminologie angélique à l’époque des Évangiles.

LA NAISSANCE DE JÉSUS

Dans l’Évangile de la Naissance de Marie, nous trouvons la confirmation que Marie, la mère de Jésus, fut éduquée dans une école du Temple.

La Sainte et Glorieuse, Vierge Marie, issue de la race et de la famille de David, naquit dans la ville de Nazareth et reçut son éducation à Jérusalem, dans le Temple du Seigneur.

Plus loin, dans ce même évangile, nous lisons que lorsque Marie eut quatorze ans, comme toutes les vierges résidant dans le Temple et ayant atteint ce même âge, elle dut rentrer chez elle et ‘ comme elles avaient maintenant la maturité requise, elle devaient se marier, conformément à la coutume du pays’. L’évangile continue en racontant que Joseph, de la Maison de David, retourna dans sa ville de Bethléem après ses fiançailles avec Marie. Dans le Proto-Évangile de Jacques, nous lisons que ‘quand elle arriva à son sixième mois, Joseph revint.. et en entrant dans la maison, il trouva la vierge enceinte’.La version chrétienne de ce qui arriva ensuite est bien connue. Elle se fonde largement sur le passage suivant :

Jésus étant né à Bethléem de Judée

Au temps du roi Hérode
Voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem
Disant :’Où est le roi des Juifs qui vient de naître?
Car nous avons vu son étoile à l’Orient,
Et nous venons de lui rendre hommage.’

Peu parmi les million d’enfants qui ont écoutés cette histoire de Noël et de l’Épiphanie fondé sur les Évangiles, et encore moins de prêtres, de pasteurs ou de prêcheur qui la racontent avec amour et respect, réalise que derrière celle-ci il y a une autre histoire qui contredit une bonne partie de la version ‘ officielle’. Aujourd’hui comme hier, l’église considère comme une abomination les concepts d’initiation spirituelle, d’astrologie ou de pratique magique. Mais à l’origine même du christianisme, on trouve pourtant cette ‘abomination’, conservée pour l’éternité dans les textes. On fit appel à des initiés respectés pour renforcer la nature cosmique de l’innocent enfant dormant dans la crèche de Bethléem. On pensait que ces trois rois mages arrivant de l’Orient étaient des initiés appartenant à l’un des plus vieux ordres du monde, les Mages de Perse, et qu`ils avaient eu connaissance du moment de cette naissance grâce à leur visions spirituelle. Ils avaient parcouru une grande distance pour l’époque, suivant une étoile qui se déplaçait avant de se stabiliser au-dessus d’une étable dans une petite ville de Judée. Ils rendirent hommage à l’enfant dans la crèche et s’inclinèrent devant celui qu’il reconnaissait ‘le roi des Juifs’. Puis un songe les mets en garde contre Hérode et ils repartent dans les brumes spirituelles d’où ils venaient. Ensuite, le récit Évangélique raconte le massacre des Saint Innocents sur l’ordre d’Hérode et la fuite de la Sainte Famille en Égypte.

Selon la présentation traditionnelle, la Sainte Famille étaient constitué de la Vierge Marie, son époux Joseph et Jésus le Sauveur. Qu’y a-t-il de vrai derrière ces épisodes aussi magiques que révérés de la mythologie chrétienne ?

Deux des Évangiles, ceux de Mathieu et Luc, s’accordent pour dire que Jésus naquit à Bethléem, d’une vierge et qu’il était de la lignée de David. Cependant, le quatrième Évangiles ne dit pas un mot de la nativité et jette un grand voile d’incertitude sur toute l’histoire de Bethléem. Selon les écritures, le Messie devait naître dans cette petite ville de Judée. Dans l’Évangile de Jean, nous découvrons que cette identification de Jésus avec le Messie est fortement remise en cause car on dit qu’il est né en Galilée et non à Bethléem. Il en va de même de l’histoire la plus prisé de tout, celle des rois mages. Selon le spécialiste des Manuscrits de mer Morte mondialement réputé Hugh Schonfield, cette légende –loin d’être une nouvelle- était déjà raconté à l’époque néo-testamentaire, non pas à propos de la naissance de Jésus, mais de celle de Jean le Baptiste. Les mandéens d’Irak – qui disent aujourd’hui encore suivrent les renseignements du Baptiste – on conservé cette histoire dans son contexte biblique ‘originel’ .

Quand nous examinons les circonstance de la ‘fuite de la Sainte Famille en Égypte’ pour éviter ‘ le massacre des Innocents’ , nous rencontrons d’autres contradictions. Si Hérode était un roi notoirement sanguinaire, les spécialistes considèrent qu’aucune sources de l’époque ( autres que les Évangiles) ne laissent entendre qu’il aurait massacré qui que ce sois en dehors de sa propre famille et de son cercle politique. Ce prétendu ‘événement’ est une pieuse fiction. Jésus et ses parents passèrent probablement quelques années en Égypte avant qu’il n’intègre l’école du Temple de Jérusalem, mais pour des raisons que l’Église n’oserait jamais reconnaître. Le titre même que l’on donne couramment à Jésus – Jésus Nazareth – éclaire une partie de cette énigme. À l’époque de sa naissance, le village de Nazareth n’existait simplement pas. Il serait en réalité plus correct de l’appeler Jésus le Nazaréen. La secte des Nazaréens était un branche Ésséniens , qui elle-même était issue de la secte des Thérapeutes, une communauté ésotérique de guérisseurs beaucoup plus anciens qui vivaient près d’Alexandrie, sur le delta du Nil. Si Jésus et ses parents se rendirent vraiment en Égypte – et rien ne vient contredire cette hypothèse- , c’est qu’il devait recevoir une formation religieuse ésotérique dans cette communauté. Il est autrement probable que les Ésséniens et les Thérapeutes étaient parfaitement conscient d’un principe que les jésuites énonceraient 1500 ans plus tard : ‘ confiez-moi un enfant jusqu’à l’âge de 7 ans il sera miens pour restant de ses jours.’

LA NAISSANCE VIRGINALE

Que Marie, la mère de Jésus, est été vierge est une croyance centrale de la doctrine chrétienne. Cette contradiction patente est en outre une idée totalement étrangère aux croyances, coutumes et pratique religieuses judaïques. Loin d’attendre un Messie qui serait un « dieu»
né d’une vierge, ils espéraient la venu d’un Messie qui serait un être humain. Justin le Martyre (qui mourut vers 165 ) écrivait que « si un homme doit être le Messie, il ne peut être que de naissance humaine». Pour les juifs pieux et orthodoxes de l’époque – ce qui incluait certainement des juifs comme Joseph, Jésus et son frère Jacques le juste- l’idée d’un être humain «divin» ou d’un «dieu ressuscitant» né d’une vierge était une notion totalement étrangère et païenne. Elle se rattachait d’avantage aux traditions babyloniennes d’ Ishtar et de Tammouz qui, comme les cultes d’Osiris, de Dionysos et Zoroastre, prétendait que ces personnages majeurs avaient été engendré par un Dieu et une mère humaine et vierge. Ce concept était aussi commun dans l’univers gréco-romain des mythes et des religions à mystère, comme celle de Mythra, si apprécié des légionnaires romains.

Dans les écritures judaïques –qui sont, pour la plupart des juifs, la Loi et des éléments d’Histoire mêlé à quelques mythes et légendes-, on trouve très peu de référence à des naissances qui serait le résultat d’une intervention divine. On peut cité Isaac, le fils né de Sarah, une mère de 90 ans, et d’Abraham son époux âgé de 100 ans ; Esau et Jacob, les jumeaux de Rebecca, réputés stériles; et Samson. Mais en aucun cas, on ne prétend que le Dieu tout puissant serait le père, concept qui, pour tout juifs orthodoxes, aurait été considéré comme blasphématoire à l’extrême. Dans le Nouveau Testament, une autre naissance est attribué à l’action de Dieu. On dit que le prêtre Zacharie aurait eu la vision d’un ange qui lui aurait dit que lui et sa femme – qui était sois disant stérile et avait largement dépassé l’âge d’enfanter- allait avoir un enfant et qui serait « le salut d’Israël» se fils allait Jean le Baptiste.

Les chrétiens, les protestants et les catholiques ne croient pas seulement que la naissance de Jésus fut la conséquence d’une intervention divine, mais qu’il fut réellement engendré par Dieu et né d’une véritable vierge, concept païen souvent réfuté violement par le dévots qui acceptait sans question que l’enseignement de Jésus est été divinement inspiré. Nestorius «nommé patriarche de Constantinople en 428 » fut déclaré hérétique et exilé à Edesse

Pour avoir osé dire que la question de savoir si Jésus était « Dieu» ou « fils de Dieu» n’avait aucun sens, car il était évident qu’il était un homme né tout à fait normalement d’un père et d’une mère.

Les préceptes de l’Église on fait naître une autre confusion, celle de croire que si Jésus est Dieu il doit être né d’une vierge. Selon un théologien catholique de premier plan, ce n’est pas exact. Le cardinal Ratzinger – tête de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, l’héritière moderne de la Sainte Inquisition- a déclaré que « la Doctrine de la Divinité de Jésus ne serait pas remise en cause si Jésus avait été le fruit d’un mariage humain normale. Car la filiation Divine dont parle la foi n’est pas biologique, mais ontologique. Ce n’est pas un événement dans le temps, mais dans l’éternité de Dieu ». Si cette explication peut satisfaire les théologiens, elle ne peut qu’ajouter à la confusion des chrétiens ordinaires. En outre se pose alors la question : Comme cette mythologie païenne à t’elle pu se rassembler autour de la personne de Jésus ?

LE CHRISTIANISME ADOPTE LE MYTHE PAÏEN

Les chroniqueurs de l’Antiquité, les biographes et les auteurs des Saintes Écritures ont enjolivés les événements entourant leur héros de manière à les conformer à leurs propres croyances, plutôt qu’à la vérité historique. Ils ont attribué à leur héros des sentiments, des paroles et des actes qu’ils leurs étaient totalement étranger. Pour accentuer la dimension magique accompagnant inévitablement ce type de personnage majeur tant dans le domaine politique que dans le champs religieux ils n’auront pas hésités à récupéré et à utiliser à leur profits une mythologie bien ancré dans les esprits. Par exemple, les parallèles entre mithraïsme et le christianisme sont étroits. La tradition mithraïque prophétisait des événements apocalyptiques un jour du Jugement, la résurrection du corps et le retour du Dieu Mithra . Mieux : on disait que ce dernier était né dans une grotte et que des bergers lui apportèrent des cadeaux de naissance. Cette forme de fiction pieuse n’a pas seulement déformé toute la période historique du Nouveau Testament, mais aussi une partie significative de l’histoire chrétienne subséquente.

Les Évangiles furent dénaturés par le système de croyances qui apparut après la crucifixion. Paradoxalement, ils contredisent souvent directement d’autres traditions et enseignements qui se développèrent plus tard. Par exemple, dans l’épisode du jeune Jésus au Temple, il est manifeste que ses parents ne comprenne pas de quoi il parle quand il évoque son « père céleste», alors que cette incompréhension contredis catégoriquement tout le concept d’annonciation. Si Marie était consciente d’avoir été fécondé par le Dieu Tout –Puissant, elle ne pouvait ignorer qui était le «père céleste» de Jésus. Si cette épisode ne révèle rien de substantiel sur la vie de Jésus, il peut donner corps à l’affirmation du Rex Deus selon laquelle Jésus aurait été éduqué à l’école du Temple. Il bat totalement en brèche l’idée traditionnel d’un jeune juif discutant d’égal à égal avec des prêtres et des rabbins et leurs enseignants la logique talmudique pour comprendre les Saintes Écritures.

Confronté à l’idée d’un Jésus divin, les juifs de l’Israël biblique, comme ceux de toutes les époques, l’aurait condamné comme blasphème de la pire espèce. Comme nous allons voir, cette idée est née quelques 10 ou 15 ans après la crucifixion. Elle est sortit de l’esprit fertile d’un opportuniste à la personnalité éminemment suspect. Si nous regardons les paroles même de Jésus dans le Nouveau Testament, il ne dit nulle part qu’il est divin. Le titre que lui donnaient les chrétiens -«fils de Dieu»- avait une signification ésotérique spécifique et il rappelait le statu supposé accessible à ceux qui suivaient son enseignement. Jésus lui-même ne revendiqua jamais ce titre, mais se désignait comme le « fils de l’homme». Un spécialiste contemporain, A.N. Wilson, dit que :

Je considère comme impossible qu’un Saint homme galiléen du premier siècle est pu, à quelques moment de sa vie, se considérer comme le deuxième membre de la trinité. C’était une chose intrinsèquement improbable qu’un juif monothéiste puisse croire à cela.

Pour Jésus, se croire lui-même divin et égal à Dieu n’était pas seulement «intrinsèquement», mais c’étais un blasphème qu’aucun juif pieux de l’époque ne pouvait seulement envisager.
Dans les récits des Évangiles, on trouve une autre idée blasphématoire

Prêtée à Jésus et que le rituel chrétien célèbre quotidiennement. Pour comprendre le contexte de cette notion provocatrice, il faut songer à la rigidité des lois alimentaires observées par tous les juifs pratiquants. La controverse principale, opposant les personnes qui accompagnèrent réellement Jésus et l’écoutèrent à l’invraisemblance «apôtre» Paul, concerna précisément ces lois alimentaires . Jacques –le frère de Jésus et la tête de l’Église de Jérusalem- insistait sur le fait que les convertis devaient continuer d’observer la Loi sur la circoncision et la nourriture. Au demeurant, était-il concevable qu’un instructeur juif orthodoxe comme Jésus ait pu inviter ses fidèles –fût-ce sous forme allégorique ou spiritualisé- à l’enfreindre la Loi sur laquelle la Sainte Alliance avec Dieu était fondée? C’est pourtant précisément ce qu’aurait fait Jésus selon les enseignements chrétiens et les paroles de l’Évangile. La messe catholique et toutes les formes d’offices protestants invitent leurs communiants à partages le pain et le vin, qui symbolise dit-on, le corps et le sang de Jésus, Jésus aurait-il eu la témérité de suggérer à des juifs pieux et sincères de boire du sang? Il aurait été lapidé à mort pour blasphème. Alors d’où vient ce concept ?

Les rituels de partage de pain et de vin faisaient partie intégrante de nombreux groupes religieux se réunissant fraternellement. On les retrouve dans certaines célébrations familiales juives et ils sont une partie essentielle du rituel essénien. Ils furent également très largement en usage des cultes à mystères de la Grèce classique. La consommation chrétienne de pain et de vin en tant qu’allégorie du corps et du sang a des racines païennes. Dans la communion mithraïste, Mithra lui-même dit :« Celui qui ne mangera pas mon corps et ne boira pas mon sang afin de ne plus faire qu’un avec moi (…) celui-là ne sera pas sauvé.» Un tel concept était bien accepté dans le monde païen où l’union symbolique avec Dieu était non pas blasphématoire, mais désirée.

LE MARIAGE DE JÉSUS

En reconsidérant l’histoire de Jésus que décrit le Nouveau Testament, nous ne devons pas seulement apprendre à en démêler et en écarter les fils mythologiques et hagiographiques intégrés au récit. Il nous faut aussi apprendre à discerner les fragments de vérité relatifs à la vie de ce remarquable maître ; des vérités qui n’avaient pas besoin du moindre commentaire, tout simplement parce qu’elles étaient communes pour n’importe quel juif de l’époque. Nous avons aussi besoin de connaître les coutumes et pratiques sociales juives pour éclairer la nature exacte des relations de Jésus avec certains de ses fidèles. C’est particulièrement important quand il nous faut étudier un sujet particulièrement litigieux : Jésus était-il ou non marié ?

Nous avons déjà dit que, dans l’Israël biblique, tous les hommes sans exception y compris les rabbins, devaient se marier et avoir des enfants. Les Évangiles sont assez ouvert quant aux formes d’apostrophes que les disciplines utilisaient pour s’adresser à Jésus. Ils l’appellent ainsi régulièrement «rabbi» (rabbin). Il y a une autre raison flagrante pour que Jésus ait été marié, raison que les Évangiles confirment car tous sont assez explicites quant à son ascendance terrestre. Ils affirment clairement que Jésus était l’héritier de la lignée royale de David. L’héritier de la dynastie davidique devait, conformément à la loi, se marier et engendrer des fils pour assurer la continuité généalogique de la Maison royale d’Israël.

Dans tout le Nouveau Testament, il n’est nulle part dit que Jésus était célibataire, donc qu’il n’était pas marié. Si cela avait été le cas, cette formidable rupture de la tradition, et de la coutume aurait été incontestablement signalée, comme c’était régulièrement le cas quand son interprétation de la Loi contredisait apparemment la pensée juive traditionnelle.

Ainsi à l’époque où nous nous attendions le moins à découvrir un document confirmant la tradition du Rex Deus, tant les Évangiles que les documents contemporains contenaient des indications attestant que cette tradition pouvait être fondée sur une base éminemment plausible.

JÉSUS, LE MAÎTRE DE RACTITUDE ESSÉNIEN,
ET SAINT PAUL, LE PREMIER HÉRÉTIQUE
CHRÉTIEN

Jésus et sa famille étaient tous des membres des Ésséniens qui, contrairement à ce que prétend l’Église catholique, n’étaient pas seulement une petite secte occupant le site de Qumrân.

LES ÉVANGILES

Les Évangiles du Nouveau Testament furent modifiés et en partie réécrits pour les conformer à la ligne du dogme chrétien naissant fondé sur l’enseignement de saint Paul. Cet alignement des Évangiles sur le corpus chrétien les éloigna considérablement de la «Voie» prêché par Jésus, le Maître de Rectitude essénien. Ce dernier titre était attribué à l’instructeur initiatique suprême de la Voie essénienne et plusieurs le portèrent au cours des siècles depuis le prêtre Zadok.

Un Évangile faisant partie du canon officiel, l’Évangile de Jean, est aussi considéré a bien des égards comme un document initiatique. Quand nous observons l’origine et le développement de ce texte, nous sommes confrontés à une série d’énigmes. D’un côté, c’est le seul Évangile qui paraît avoir été écrit par un témoin oculaire des événements qu’il décrit, quelqu’un qui aurait été particulièrement proche de Jésus. Mais d’un autre côté, la plupart des autorités bibliques considèrent qu`il fut le dernier Évangile mit en forme écrite, c’est-à-dire en l’occurrence au début du deuxième siècle. Logiquement, on en n’est donc arrivé à la conclusion que l’Évangile de Jean avait été écrit bien après les autres. Il fallut attendre encore plus d’un siècle après son apparition pour que l’Église commence à l’attribuer à Jean, le fils de Zébédée, attribution quelque peu tardive et douteuse.

Un spécialiste de Bible, B. Rigaux, dont les opinions sont aujourd’hui largement respectées, pense que cet Évangile fut la version écrite d’un enseignement transmis oralement qui serait passé de Jésus «aux disciples aimés», et de lui à ses disciples, n’aurait jamais été destinés aux masses, mais aux seuls initiés. En débit de son apparition tardive sous forme écrite, cette hypothèse selon laquelle l’Évangile de Jean serait en fait le premier des quatre Évangiles est confirmé par un théologien anglican contemporain l’évêque John Robinson. Cette apparition tardive de l’évangile n’implique pas une composition tardive, comme on le pensait jadis, mais c’est une conséquence de la transmission exclusivement orale aux seuls initiés. La décision de la mettre par écrit ne peut être intervenue qu’après la mort de l’évangéliste, au vu des éléments contenus dans ce texte. Il n’existe aucune version sans le chapitre 21, dans lequel les rédacteurs s’efforcent de détromper ceux qui avaient pensé que le disciple aimé ne mourrait jamais. Mais, contredisant cette « mauvaise interprétation vulgaire» les paroles de Jésus, les rédacteurs prétendent au contraire que la mort de l’évangéliste n’entache en rien la vérité. En dépit de ses modifications et ajouts tardifs, la nature initiatique de l’Évangile de Jean l’inscrit dans un courant important de la tradition gnostique égypto-hébraïque, en l’occurrence la «Voie» des Esséniens. Le gnosticisme fut une forme de spiritualité qui permettait d’acquérir une connaissance spirituelle, ou Gnose, lorsque l’on était initié dans les secrets de l’ordre.

À la lumière de nos précédents commentaires commerçant la nature blasphématoire des paroles attribuées à Jésus -« Buvez, ceci est mon sang…» -, il est intéressant de noter que les ébionites, la famille et le peuple suivirent réellement Jésus tant qu’il fut sur terre, utilisant du pain et sans levain et de l’eau pour célébrer leur mystères, pas du pain et du vain.

Inutile de dire que l’Église chrétienne naissante déclara bientôt les Ébionites «hérétiques» : comment pouvait-elle tolérer que les fidèles de Jésus prêchent un message très différent? Dans sa présentation des relations de Jésus avec les Ébionites «hérétiques» : comment pouvait-elle tolérer que les fidèles de Jésus prêchent un message très différent? Dans sa présentation des relations de Jésus avec les Ébionites, un père de l’Église des premiers temps, Iréné- qui fut évêque de Lyon au cours du deuxième siècle-, fit montre de circonvolutions mentales dont seul un théologien paulinien était capable. Il prétendit que Jésus- qui, selon lui, était Dieu- avait été dans l’erreur, qu’il avait pratiqué la «mauvaise religion», accusation qui reprenait une tradition de l’Église décrivant les véritables enseignements de Jésus- tels que ceux rapportés par l’évangéliste Jean- comme l’«hérésie johannite». Si Jésus était divin, on peut logiquement supposer qu’il était incapable d’erreur, et voilà que, d’après un théologien paulinien, Dieu s’était trompé et avait entraîné son troupeau dans la mauvaise religion. On croît rêver ! Qui étaient les vrais hérétiques? Jésus et ses fidèles ou l’Église ?

VÉRITÉ ÉVANGÉLIQUE?

Les évangiles sont une source historique extrêmement douteuse. Beaucoup de fidèles chrétiens seront profondément perturbés par cette affirmation. Pourtant un spécialiste réputé à fait des déclarations encore plus provocante. Andrew Welburn, membre du Warburg Institute de l’Université de Londres et du New College D’Oxford, à dit sans détour que « on peut trouver de nombreuse sortes de falsification dans le Nouveau Testament. Par exemple, des paroles sont placés dans la bouche de Jésus qui font de lui un propagandiste de l’Église et de ses méthodes». Prenons un exemple dans l’Évangile de Mathieu où Jésus aurait dit à ses disciples :« Allez et de toutes les nations, faites des disciples, en les baptisant au nom du père, du fils et du saint Esprit». Étant entendu que Jésus était un juif fervent avec un respect profond de la Loi et n’ayant aucune intention une nouvelle religion, ce commandement est impensable. Ses véritables sentiment orthodoxes s’expriment clairement dans ce même évangile :« Ne prenez pas la voie des païens et n’entrez pas dans une ville de samaritains; allez plutôt vers les brebis perdus de la maison d’Israël.» On nous dit aussi que Jésus considère les Gentils comme des «chiens» auxquels il n’avait rien à dire.

Et voici qu’une femme cananéenne, étant sortit de ce territoire, criait en disant :« Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David. Ma fille est fort malmenée par un démon.» Mais il ne lui répondit pas un mot. Ses disciples s’approchant le priait :«Exhausse-la pour qu’elle s’en aille, car elle nous poursuit de ses cris.» Mais il répondit :«Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël.»Mais la femme était arrivée et se prosternait devant lui en disant :« Seigneur! Viens à mon secours.» Il lui répondit :«Il ne sied pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens.»

Toute la mythologie chrétienne fondé sur la théologie de Paul revendique une authenticité absolue parce qu’elle serait censée être «historique extacte.»

Mais de nombreux événement du Nouveau Testament visant à embellir le personnage de Jésus furent sans discrimination «emprunté» ou «volé» à d’autres religions. LA mythologie est fondé sur un triste mélange de fantaisie magique, d’Exagération outrageuse et de blasphèmes. Comme nous l’avons déjà montré, Jésus ne peut avoir « inventé» l’eucharistie et, par conséquence, le rituel centrale de l’Église chrétienne. Le dogme et la foi chrétienne sont construits sur les fondations posées par saint Paul. Or celui-ci n’avait pas la même perception de Jésus le Nazaréen que les disciples originels qu’ils l’avaient suivi durant son ministère.

En fait saint Paul fut le premier «hérétique chrétien». Sa conviction que Jésus était devenu un nouvel agneau pascal lors de la crucifixion en est un exemple majeur. Paul considérait que le sacrifice de Jésus au Golotha avait été formidable acte de rédemption, valable jusqu’à la fin des temps. Ce concept allait à l’encontre du raisonnement et du mode de vie de nazôréens. À quoi servaient les rituels de pureté et l’adhésion stricte à la Loi visant à atteindre un état de rectitude, si cet « état de grâce» leur avait déjà été assuré par le sacrifice rédempteur sur la croix? Paul n’avait jamais rencontré Jésus, mais il avait rencontré ses disciples à Jérusalem qui savait que Jésus était venu pour révéler la parole et mener les siens, pas pour racheter. Certains spécialistes bibliques pensent que le récit de la Cène dans les Évangiles est une totale fiction. Les évangiles synoptiques disent que la première eucharistie fut la conclusion d’un repas de Pâques traditionnel. Si c’était vrai, les événements décrits en détail comme faisant suite à cette Cène – l’arrestation, le procès et l’exécution de Jésus- n’auraient pu avoir lieu de la manière et le laps de temps prétendus. Aucun juif – encore moins les Grand Prêtres du Sanhédrin – n’aurait osé enfreindre la Loi et les traditions entourant leur observance religieuse la plus sacrée simplement pour juger un homme.

LE CRIME DE JÉSUS?

L’épisode de Ponce Pilate « se lavant les mains» paraît également étrange. Après une précédente insurrection, un prédécesseur de Pilate, le proconsul Varus, avait crucifié plus de deux mille juifs sans le moindre scrupule. Il est donc éminemment improbable que Pilate ait hésité une seconde à faire exécuter un fauteur de troubles notoire. Quant à l’idée selon laquelle on aurait crucifié Jésus pour avoir été reconnu coupable de blasphème en vertu de la loi juive, c’est un non-sens absolu. Pour un spécialiste de premier plan, c’est «une pure invention». Si Jésus ou qui que ce soit d’autre avait été reconnu coupable d’un tel crime, ce n’est pas devant les Romains qu’il aurait été amené ; il aurait simplement été exécuté par les juifs de la manière prescrite, en l’occurrence une lapidation à mort. Un spécialiste renommé, Enoch Powell – qui apprit l’hébreu pour mieux saisir la réalité de la vie de l’époque de Jésus-, affirma que ce fut bien ce qui lui arriva. Pour la loi romaines, un seul crime pouvait être puni de crucifixion, la forme traditionnelle de châtiment romain : le crime de sédition. Il faut se rappeler que l’Israël biblique était un État théocratique, et pour les juifs, une seule loi était valide : celle de Moïse. Ainsi toute nouvelle spécification religieuse était «de facto» une décision politique et, à l’inverse, toute décision politique était simultanément religieuse. Les enseignements de Jésus divergeaient par de nombreux aspects de ceux des Saduccéens et des Pharisiens, qui soit supportaient, soit acceptaient pour des raisons pratiques la suzeraineté de l’Empire romain. Pour des Juifs- même si l’on pouvait contester ses idées-, Jésus était un rabbin délivrant son interprétation de la Loi aux autres juifs de la manière traditionnelle, une forme de débat-controverse qui donna naissance au viel aphorisme : «Quand vous avez deux juifs , vous avez trois débats.» pour les troubles capables de provoquer une insurrection. Aux yeux des Romains, son appartenance à la Maison royale de David, associée à son titre messianique de »roi des Juifs» était une justification suffisante pour son exécution.

JÉSUS ET LES DISCIPLES

Il est aujourd’hui largement admis que la répétition de mensonges est incroyablement efficace en matière de propagande. Goebbels et Staline en sont deux parfaits exemples. Mais même ces maîtres de la manipulation moderne sont de vulgaires amateurs à côté des premiers Pères de l’Église chrétienne. L’un des mensonges les plus tenaces répandus par ces gardiens autoproclamés de la «vérité divinement révélée» est celui de la prétendue pauvreté de Jésus et de ses douze apôtres, de soi-disant paysans semi-illetrés, issus d’une culture agraire frustre et simple. La Bible elle-même contredit cette séduisante affirmation. Les Écritures juives sont un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature mondiale. Une société qui produit une telle œuvre doit avoir été complexe, instruite, cultivée et sophistiquée. Les Saintes Écritures, leTannakh qui devint l’ancien Testament chrétien,

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sont le reflet d’une civilisation très ancienne et très prospère. Le programme de construction initié par le roi Hérode le Grand était d’une telle ampleur et témoignait d’un tel art qu’il dément l’idée commune que l’on se fait généralement de la culture juive de l’époque. Et Jésus et sa famille venaient d’un milieu royal et sacerdotal qui avait exercé au sein de leur peuple le pouvoir héréditaire avec les privilèges afférents depuis des générations. Joseph d’Arimathie- L’oncle de Jésus selon les Évangiles- était l’un des plus riches marchands du Moyen-Orient. Marie, la mère de Jésus fut éduquée dans le Temple de Jérusalem, l’école la plus privilégiée du pays. Jacques, le frère de Jésus, fut un Grand Prêtre du Temple, une charge de suprême importance pour la religion juive à l’époque. Le Jour des Expiations, les responsabilités du Grand Prêtre avaient une signification vitale, car c’était ce jour-là qu’il devait pénétrer dans le saint des saints et demander l’expiation de ses propres péchés, de ceux de sa famille et de ceux du peuple d’Israël. En assurant cette charge, Jacques se présentait comme le porte-parole du peuple d’Israël dans ses rapports avec Dieu. Après la crucifixion, Jacque « fut clairement reconnu par tous les apôtres y compris Paul, comme un personnage beaucoup plus important que ce que les Églises chrétiennes osèrent admettre ultérieurement»

Il était de la lignée … et surtout, nous avons découvert qu’il officiait à la manière des anciens prêtres. C’est pourquoi il était aussi permis de pénétrer dans la Saint des Saints une fois par ans (Le jour des Expiations) comme la Loi le demandait aux Grands Prêtres, d’après ce qui à été écrit; car beaucoup nous ont parlé de lui comme Eusèbe, Clément et d’autres. En outre, il était autorisé à coiffer le diadème de la Grande Prêtrise comme les hommes de confiance que nous venons de mentionner l’ont attesté dans leurs mémoires.

Le statut social et religieux que la position de Grand Prêtre conférait était considérable. L’accès à ce rang- qui serait l’équivalent d’un portefeuille ministériel majeur aujourd’hui- était réservé aux membres aristocratiques de la famille Cohen de la tribu de Lévi. Il devait apparaître que nombre des principaux fidèles de Jésus appartenaient à cette classe sociale. Depuis 1969, les fouilles archéologiques de Capharnaum ont révélé la vraie nature de la maison supposée être celle de Simon-Pierre. Le spécialiste contemporain A.N. Wilson, en décrivant cette découverte a écrit «Apparemment, il s’agissait d’une maison assez confortable, qui contredirait le cliché populaire selon lequel Paul et les premiers disciples de Jésus étaient pauvres.»

LE PREMIER HÉRÉTIQUE CHRÉTIEN

Le fait que les enseignements de Paul- qualifiés d’Hérétique par Jacques le Juste- devinrent la base du christianisme nous demande d’Examiner ce personnage avec un soin particulier. Nous le découvrons dans les Actes des Apôtres lorsque, nous dit-on, il aurait été envoyé à Damas, sous son mandat du Grand Prêtre de Jérusalem, pour débusquer des fidèles de Jésus. C’est tout simplement impossible. Le Sanhédrin juif, le conseil suprême des prêtres du Temple, n’avait pas aucune autorité hors de son territoire. Si Saul avait reçu un mandat de supprimer ou de poursuivre les Nazaréens en Syrie, il n’aurait pu le recevoir que d’une seule autorité, la Rome impériale. Les Romains administraient tant Israël que la Syrie. Il est donc raisonnable de penser que Saul – qui de son propre aveu était toujours citoyen romain- agissait en tant qu’agent du pouvoir romain. Proche parent de la famille du roi Hérode- laquelle est constituée d’Alliées fidèles de Rome dépendant d’elle , il est éminemment probable que Saul de Tarse, ou saint Paul comme nous l’appelons aujourd’hui, soit resté un agent des Romains tout au long de son parcours. Le récit de l’arrestation de Paul par les Romains sous l’Accusation de prêche blasphématoire – telle que les Actes des Apôtres la décrivent- est un autre exemple merveilleux de fiction. Sil avait été reconnu coupable d’un tel forfait, il aurait été lapidé à mort par les juifs, et non arrêté par les Romains. Alors pourquoi Paul fut-il arrêté? La raison que donne Robert Eisenman, le spécialiste des Manuscrits de la mer Morte, est à la foi provocatrice et intéressante. Rassemblant des preuves à partir de toute une série de documents contemporains Eisenman montre que Paul fut arrêté par les Romains en vue de sa «protection». Indubitablement, il était menacé par une foule juives en colère, excitée non par son prêche blasphématoire, mais pas sa tentative de meurtre sur la personne de Jacques, le frère de Jésus.
Quand nous analysons les différences théologiques qui séparèrent Jacques et Paul après la conversion de ce dernier sur la route de Damas, nous constatons que Paul ne s’est pas seulement rendu coupable de blasphème : il a entamé une véritable hérésie qui perdure aujourd’hui. Comme nous l’avons déjà mentionné, si les juifs de son temps avaient entendu dire que Jésus était divin, ils auraient condamné cette allégation comme le pire des blasphémes. Jésus ne revendiqua certainement jamais un statut de divinité et, quand nous fouillons le Nouveau Testament pour dénicher la plus ancienne affirmation selon laquelle « Jésus est Dieu » , ce n’est ni dans les Évangiles ni dans les Apôtres que nous la trouvons mais dans les épîtres de saint Paul : «En attendant la bienheureuse espérance et l’Apparition de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, le Christ Jésus.» Autre idée choquante lancée par saint Paul : ce fut lui qui prédit que, sur le Golgotha, Jésus avait délibérément voulu se présenter comme une sorte « d’agneau Pascal» humaine et qu’il était « mort pour nous » , Ce fut la première fois que le concept de sacrifice humain rédempteur fut introduit dans une religion issue de racines judaïques. Tout juif orthodoxe considèreraient cette idée avec horreur. La seule mention d’un sacrifice humain dans la tradition juive fut la tentative d’Abraham sur la personne de son fils, mais Dieu retint la main du prophète. Depuis lors, aucun juif ne pourrait perpétrer un sacrifice humain ou en devenir victime. Ce concept est resté anathème chez les juifs, bien que l’on en retrouve des exemples chez les tribus et cultures voisines.

Ces présentation controversées des actions de saint Paul sont soutenues par un document « le kerygmatat Petrou» qui selon de nombreux spécialistes, serait antérieur au Évangiles et viendrait des Ébionites. Dans ce récit, le père du christianisme est décrit comme un «apostat de la Loi», le «verseur malfaisance et de mensonges« et le « falsificateur des vrais enseignements de Jésus ». Les événements qui se seraient déroulés sur la route de Damas et brièvement évoqué et décrit comme des « rêves et illusions inspirés par des démons».

Si on lit rapidement et dans l’ordre les épîtres de Paul, on peut deviner entre les lignes un autre texte auquel il ne cesse de répondre. Sans arrête, il réfute l’accusation d’être un « faux apôtres» ou un menteur qui tirerait quelque forme d’avantage financier de son entreprise évangélique. Malgré la brièveté, un passage est particulièrement révélateur. Il démontre simplement et clairement que les juifs devaient se marier, ce qui renforce notre conviction que Jésus était marié et que Paul lui-même l’était certaienement :

N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ? N’avons-nous pas le droit d’emmener avec nous nos épouses chrétiennes comme les apôtres et les frères de Seigneur de Céphas ? Ou es-ce que moi seul et Barnabé devons travailler pour vivre?

Ce passage entre en conflit avec une des déclarations antérieures concernant son statut marital :
Maintenant aux célibataires et aux veuves, je dis qu’il est bon de demeurer célibataire comme moi .

Que devons-nous faire des ces déclarations contradictoires de Paul ? Est-il un menteur comme le prétend kerygmata Petrou ou n’est-il q’un témoin confus et non fiable? Le fait qu’il se dise célibataire contredit une autre de ses affirmations, lorsqu’il se présente comme un bon juif, un pharisien et un observant fidèle de la Loi : « circoncis d`s le 8ième jour, de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, hébreu fils d’Hébreux; quant à la Loi, un Pharisien…» Pour avoir le droit de revendiquer ces titres Paul aurait dû se conformer à la Loi et aux traditions de son peuple et obéir aux commandements du seul vrai Dieu « Croissez et multipliez-vous«;pour cela, il aurait dû se marier en vertu de la Loi de Moïse.

LE MARIAGE ET LA DYNASTIE DE JÉSUS

Paul n’était pas le seul à devoir se marier pour respecter la loi mosaïque. Tous les juifs mâles en âge de gagner leur vie étaient soumis à la même loi et au même traditions, surtout ceux qui occupaient des fonctions de rabbins ou d’instructeurs religieux. Chez les Ésséniens, le maître de Rectitude, en raison du caractère héréditaire de sa fonction sacerdotale, y était encore plus soumis que tout autre. Même les texte éminemment travaillés des Évangiles contiennent des traces substantielles de cette réalité qui nous amènes à la conclusion à la conclusion suivante : Jésus était marié. A.N. Wilson avance que « l’histoire des noces de Cana conserve la vague mémoire du propre mariage de Jésus. » Le texte révèle un peu plus qu’une « vague mémoire» :
Le troisième jour, il eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était. Et Jésus était aussi présent, comme ses disciples. Quand le vin fut épuisé, la mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin.» Jésus lui répondit :« Que veux-tu que je fasse, femme ? Mon heure n’est pas encore arrivée. » Sa mère dit aux serviteurs :« Tous ce qu’il vous dira de faire, faites-le .»

L’Évangile de Jean continue avec le récit de Jésus changeant l’eau en vin et ordonnant aux serviteurs de le servir aux invités. Selon la loi juive, la seule personne ayant l’autorité pour donner des ordres aux serviteurs lors d’une noce était le marié ou sa mère. Plus tard, dans le même Évangile, nous trouvons des indications quant à la nature de la relation qui unissait Jésus à Marie-Madeleine :

Quand Marthe appris que Jésus arrivait, elle alla à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison…

Ayant dit cela elle s’en alla appelé sa sœur Marie, lui disant en secret :« Le maître est là et il t’appel.» À cette nouvelle, celle-ci se leva et alla vers lui.

Ce passage indique que Marie-Madeleine jouait le rôle d’épouse soumise. À l’approche de son époux, une femme devait rester dans la maison à l’attendre. D’autres étaient autorisés à sortir le saluer, mais elle avait le devoir de l’accueillir dans l’espace sacré de leur logis, à moins bien sûr qu’il n’est donné une instruction contraire. L’épouse était aussi la seule femme à s’asseoir aux pieds d’un homme. Or, dans le dixième chapitre de l’Évangile de Luc, nous lisons :« Celle-ci(Marthe) avait une sœur qui s’appelait Marie qui, s’étant assise aux pieds du seigneur écoutait sa parole .» Quand nous examinons ces indications à la lumière des coutumes strictes règlementant les rapports entre hommes et femmes dans l’Israël biblique, il semble irréfutable que Jésus ait été marié à Marie-Madeleine.

Une copie de celle-ci fut trouvé à Oxford au début du XVe siècle. Selon Maur, la mère de Marie Eucharie, appartenait à la Maison royale hasmonéenne d’Israël. Comme Jésus était quant à lui de la Maison royale davidique, ce détail confère une importance particulière aux questions dynastiques. Une union de Jésus et de Marie Madeleine de la Maison de Béthanie aurait doublement autorisé une prétention au trône d’Israël. Il est intéressant de noter que le roi de France Louis XI, qui régna de 1461 à 1483, insistait sur le fait que la lignée royale française descendait de Marie Madeleine ( ce qui montre encore une fois que l’idée selon laquelle Jésus et Marie-Madeleine avait eu des enfants était largement répandue au Moyen Âge).

Le renard est un symbole commun utilisé par les fidèles de la tradition gnostique pour désigner une fraude religieuse. On connaît de nombreuses illustration de Moyen Âge où l’on voit un renard revêtu d’habits ecclésiatiques en train de tromper et d’exploiter le bon peuple. Pour les hérétiques, le clergé catholique était perçu comme des renards. Dans le Cantique des Cantiques – l’un des textes sacrés favoris du courant ésotérique- , de petits renards gâtent les vignes de vignoble d’une future épousées. Une peinture de Boticelli ( du Début du XVIe siècle) utilise ce symbolisme pour contester la doctrine chrétienne du célibat de Jésus. Cette glorieuse œuvre d’art, Sainte Marie Madeleine au pied de la croix, montre le personnage éploré et égaré de Marie Madeleine tentant de gravir la croix. À droite, on aperçoit un ange tenant un renard par la queue. La théologienne catholique, Margaret Starbird, affirme avec quelques justifications que toute cette scène symbolise l’Église qui « gâte la vigne » en niant la légitimité de la ligne dynastique de Jésus.

CONFIRMATION DES SPÉCIALISTES

Les éléments à notre disposition conduisent irrésistiblement à une conclusion : Jésus était marié et il avait fondé une famille, non seulement par respect de la Loi, mais pour accomplir son devoir de rabbin et, plus encore, d’héritier de la lignée royale de David. Sa femme était Marie-Madeleine, avec qui il eut au moins deux enfants un fils et une fille.

Ceux qui rédigèrent les Évangiles synoptique – et en fait les rédacteurs de tout le corpus du Nouveau Testament – étaient particulièrement de la loi, des traditions et des coutumes juives. Dans leur zèle à modifier ces documents pour les conformer aux enseignements de Paul, ils laissèrent de côté des passages significatifs qui montraient que Jésus était marié à Marie Madeleine. Dans l’Évangile selon Mathieu, nous lisons :

Comme Jésus se trouvait à Béthanie chez Simon le Lépreux, une femme s’approcha de lui avec une jarre d’albâtre contenant un parfum très précieux, et elle le versa sur sa tête tandis qu’il était à table.

Dans la tradition juive- mais aussi dans les rituels de Sumer, Babylone et Canaan- le rituel, d’onction de la tête d’un roi avec l’huile était exécuté par les héritière, les prêtresse ou épouses royales agissant en qualité de déesse. Les Grecs appelaient se rituel le hieros gamos , la mariage sacré. C’est grâce à cette union rituelle avec la prêtresse que le roi pouvait assumer vraiment son statut royal d’«Oint» ou, pour utiliser le terme hébreu plus familier, de «Messie». Dans l’iconographie de l’Église et dans l’art occidental, c’est toujours Marie Madeleine qui est représentée portant la jarre d’albâtre. Il est significatif que, traditionnellement, le jour de fa fête, l’Église lise le passage du Cantique des Cantiques où la «bien-aimée» cherche son «bien-aimé» dont elle a été séparée. On peut trouver encore d’autres éléments prouvant la prééminence de Marie Madeleine parmi les fidèles de Jésus. Par exemple les récits évangéliques fournissent plusieurs listes de femmes accompagnant Jésus. Il existe précisément sept liste et dans six d’entre elles, Marie Madeleine est citée en premier avant même Marie, la mère de Jésus, et bien avant d’autres femme mentionnées.

Inconsciemment, les auteurs des Évangiles ont souligné le véritable statut de Marie Madeleine au sein du groupe des disciples : celui de Première Dame.

LA LENTILLE DÉFORMANTE DU DOGME

La réaction de l’Église à ces faits incontestables relatifs à la vie de Jésus- contredisant directement la doctrine traditionnelle- ne fut ni nouvelle ni surprenante. Elle choisit tout simplement de les ignorer et tenter d’écarter toute trace de la famille de Jésus pour résoudre cette énigme. Un autre stratagème éprouvé déjà utilisé fut de nouveau mis en œuvre, une ruse toute simple – qui avait apparemment fonctionné dans le cas de Jacques le Juste et dans celui du frère jumeau de Jésus, Thomas- aux effets dévastateurs. À la litanie des mensonges – à commencer par des mensonges par omission- s’ajoutèrent les calomnies et les entreprises de marginalisation. Jacques le Juste, le frère de Jésus, qui avait été chef des fidèles de Jésus après sa crucifixion, fut marginalisé et rebaptisé à cette fin Jacques le Mineur. L’Évangile de Thomas fut dévalorisé : on surnomma le frère de jumeau de Jésus « Thomas le septique». Marie Madeleine, une dame de lignage royal et de rand sacerdotal, fut grossièrement disqualifiée : on supprima brutalement toute information concernant son mariage avec Jésus et le dogme chrétien la calomnia en prétendant qu’elle était une prostituée, alors qu’aucun élément dans les Écritures ne vient étayer cette affirmation.

La nature et la mission de Jésus furent aussi totalement déformées au point de ne presque plus avoir de rapport avec le personnage originel et son enseignement. Le Nouveau Testament et la doctrine chrétienne le dépeignent comme un instructeur divin prenant forme humaine. Il aurait prêché l’obéissance à la loi romaine, demandé de répandre la parole de Dieu chez les Gentils et de tendre la joue quand l’Autre venait d’être frappé. Ce « parangon de vertu» divin et célibataire est, en outre, représenté comme un agneau sacrificiel qui offrit humblement son martyre pour racheter les péchés de l’humanité. D’après les Évangiles, il fut exécuté à la demande de son propre peuple alors que la préférence du proconsul romain. Ponce Pilate, se serait clairement exprimée en sa faveur. Cette version des événements est encore promue vigoureusement sous couvert de l’infaillibilité papale. Si nous écartons, les éléments mythiques, légendaires, hagiographiques et les falsifications, reste-il quelque chose de vrai dans tout cela ?

JÉSUS ET SA FAMILLE

Bien loin de prêcheurs simplement de gentils et innocents messages (Comme « Rendez à César ce qui est à César»), Jésus le Nazaréen commandaient une bande de zélotes et de sicaires qui vivaient en Galilée et se vouait au renversement des occupants romains haïs, les Kittim. Ainsi, le «doux Jésus» était le chef charismatique et militant de se que l’on pourrais appeler aujourd’hui une secte fondamentaliste et nationaliste de droit de tradition essénienne. Cet homme courageux ne fut pas exécuté par son peuple, mais par l’armée d’occupation romaine d’une manière qui désigne clairement son forfait : La crucifixion était le châtiment officiel pour crime d’insurrection ou de sédition.

Conséquence inévitable de la condamnation et de l’exécution de Jésus pour sédition, sa femme et ses enfants se seraient retrouvés en grand danger. S’il avait été simplement exécuté par les juifs pour blasphème, les siens auraient certes perdus leur chef de famille, mais ils n’auraient guère eu à supporter d’avantage qu’un certain mépris public. Tandis que la famille d’un criminel qui se prétendait «Roi des juifs» se voyait obligé de fuir pour échapper à la vindicte tant des Romains que de la maison d’Hérode. Les sagas du Rex Deus racontent que les enfants de Jésus furent séparés pour tenter assurer leur sécurité et la pérennité de la lignée. Jacques, le fils de 2 ans et demi, fut confié à la garde de Judas Thomas Didyme, le frère jumeau de Jésus. Il cherchèrent immédiatement un asile chez le roi Abgar D’Edesse, qui était un partisan de Jésus . Marie Madeleine, qui était enceinte à cette époque, s’enfuit dans la direction opposé, pour chercher refuge dans une communauté qui pouvait garantir silence et protection : Les Thérapeutes d’Égypte.

La légende nous dit que Joseph d’Arimathie , un riche marchand, avait les contacts et les ressources nécessaires pour permettre une fuite immédiate. On ne sait combien de temps Marie Madeleine demeura en Égypte. Mais les principes d’une évasion réussie sont aujourd’hui les mêmes qu’hier : ne jamais rester longtemps dans une même endroit, ne jamais fuir en ligne droite, jusqu’à ce qu’une cachette absolument sur soit trouvée. Une vielle légende française de la région du delta du Rhônes nous dit que Joseph d’Arimathie était le gardien du Sangraal sous la forme d’un enfant présenté comme Égyptien, ce qui veut dire ici «né en Égypte» . Il est probable qu’au moment de la fuite ne Égypte Marie Madeleine ne soit attardée là suffisamment longtemps pour accoucher de l’enfant royal en toute sécurité. En raison de la nature clandestine de la fuite, il serait irréaliste d’espérer de trouver des documents contemporains confirmant tant la fuite que la naissance. L’histoire de la fuite d’Israël et de la vrai nature de la généalogie des enfants se transmettrait secrètement et oralement au sein de la famille. Pour les fidèle de la secte esséniennes, on pourrait éviter que ce secret sois découvert en utilisant un procédé aussi naturel que la respiration : l’allégorie et le code.

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LA FUITE D’ÉGYPTE

Une légende populaire qui s’est perpétuée dans le sud de la France pendant près de deux mille ans, étayée par une tradition de la famille royale française qui pensait descendre de Marie Madeleine, nous donne une indication sérieuse sur l’itinéraire emprunté par la famille de Jésus et sa destination finale. Au sein même de cette légende, on trouve des allusion codées à l’enfant royale si subtilement dissimulées qu’elles ont abusé des générations de croyants. Dans la petite ville côtière de Sainte-Marie-de-la-Mer en Camargue, une fête glorifiant l’arrivée en France de l’enfant de Jésus la Nazaréen et de sa mère Marie Madeleine est célébrée chaque année du 23 au 25 mai. Dans la crypte de l’église fortifiée- la curiosité centrale de la ville-, on voit une étrange « Madonne noire» revêtu d’une profusion d’ornements. Cette statue n’Est pas de tout ce qu’elle paraît être au premier abord. Ce personnage au visage et aux atours recouverts de pierreries n’est pas Notre Dame. Il s’agirait d’une sainte peu connue, Sarah l’Égyptienne, également appelées Sara Kali, la reine noire, vénérée par tous les gitans d’Europe. La Fête est née au Moyen Âge, mais elle est issue d’une tradition longtemps demeuré orale. Elle commémore l’arrivée miraculeuse sur la côte camarguaise d’un petit bateau dérivant sans gouvernail et transportant un très étrange équipage. À bord se trouvaient Marie Madeleine, sa sœur Marthe et son frère Lazare accompagnés par une enfant «égyptienne». Dès lors que cette dernière est décrite comme «égyptienne», on a généralement supposé qu’elle était de peau sombre et donc qu’elle devait être une servante

De la famille de Béthanie. Mais aucune autre explication n’a jamais été avancée par l’Église pour expliquer sa présence. Sarah a toujours été représenté comme une très jeune fille, à peine plus âgée qu’un enfant. Comment une enfant pouvait être utilement employée, même comme servante? Aucun éclaircissement n’a jamais été proposé. Les Esséniens étaient des maîtres en dissimulation. Jésus délivra son enseignement sous la forme de paraboles. Une bonne partie des Manuscrits de la mer Morte, comme l’atbash. Les différents codes et les peshers n’étaient pas les seuls moyens utilisés par les scribes esséniens pour dissimuler leurs véritables desseins. Une connaissance encyclopédique des Écritures et l’utilisation spécifique de certaines terminologie hébraïques permettaient de cacher la vérité aux yeux des profanes et des persécuteurs potentiels. Sarah l’Égyptienne, l’enfant noire : cette simple expression est riche en signification cachées. En hébreu, Sarah n’est pas simplement un nom; c’Est aussi un titre et un rang et il signifie reine ou princesse. Le terme «égyptien» n’est pas une indication de nationalité, mais simplement une allusion au leiu de naissance. Cependant, que veut dire la peau « noire»? La clé de cette énigme se trouve dans la Livre des Lamentations de l’Ancien Testament, qui décrit les princes de la lignée davidique : « Mais maintenant leur visage est plus sombre que la suie, on ne les reconnais plus dans les rues». La véritable identité de l’enfant était dissimulée derrière cette forme de description et de symbolisme ésotérique ; une jeune fille qui allait grandir en France et perpétuer la dynastie davidique, la propre fille du roi des Juifs crucifié.

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LÉGENDES DE MARIE MADELEINE

D’autres légendes récurrentes relient très étroitement Marie Madeleine et Lazare à la Provence, où la première est vénérée comme « la Sainte Apôtre de la Provence». D’après la tradition, après avoir débarqué aux Sainte-Marie-de-la-Mer, elle prît bientôt la direction de Marseille avec son frère Lazare pour entamer ce que l’Église appelle sa« mission évangélique». Ensuite, elle serait partie dans les environs d’Aix-en-Provence, où elle prêcha en compagnie de saint-Maximin. Puis la tradition chrétienne – normalement précise – devint quelque peu vague. Elle dit que, par peur de persécution ou par désir de trouver «rabbouni» dans le silence, Marie Madeleine chercha refuge isolé et y passa les dernière années de sa vie. Non loin d’Aix-en-Provence se dresse un massif montagneux qui est encore aujourd’hui une curiosité géologique. Les pentes inférieurs de la Saint-Baume sont recouverte de forêts anciennes. De nombreux ifs – avec des troncs creux mes un feuillage toujours verdoyant- auraient plus de mille ans. Les druides venaient se rassembler dans les bosquets de chêne de ses flancs. Ceux que l’on voit encore sont à peine plus jeunes que les ifs, car ils se dressent là depuis des siècles. Tout le secteur exhale une sensation de paix éternelle. C’est dans les hauteurs de ce massif, dans une grotte que Marie Madeleine aurait passé ses dernière années en méditation et en prière.

La tradition raconte que Charles II, comte de Provence aurait redécouvert le corps de Marie Madeleine dans la crypte de la Baume- Saint-Maxim, à la fin du XIIIe siècle. Cependant, le pèlerinage à la grotte de la Madeleine à Sainte-Baume précède de plusieurs siècle la découverte. Cette grotte devint une étape importante les pèlerins arrivant d’Italie, et qui allaient près de Renne-le-château avant de franchir la frontière espagnole pour poursuivre vers Saint-Jacques-de-Compostelle. En 1254, les chroniques rapporte que le roi de France, Saint Louis, fit une pèlerinage au sanctuaire de la Madeleine en rentrant de croisade. Quand la Provence fut intégré dans le royaume de France, tous les rois du pays firent à leur tours le pèlerinage et la route qu’ils empruntaient et maintenant connu comme le «Chemin des Rois». Mais les pieux catholiques exotériques ne sont pas les seuls à venir là des représentant des courants spirituels ésotériques font régulière le pèlerinage vers le sanctuaire qui, comme ils le savent, est celui de l’épouse du Christ. Des membres du compagnonnage, les Guildes médiévales de Maçon opératifs- particulièrement les enfants de Salomon et leurs héritiers modernes les Compagnon du Tour de France- intégraient ce pèlerinage comme l’étape ultime qui couronnaient leur initiation professionnelle et spirituelle.

Le culte médiéval des reliques a fait naître bien des anomalies dans la tradition de l’Église. Plusieurs Église en Europe prétendaient posséder le prépuce de l’Enfant Jésus. On connaît au moins trois reliques aspirant à être la lance qui perça le flanc du Christ. Et il existe suffisamment de fragments de la « Vrai Croix» pour reconstituer une forêt entière. Dans la même veine, le corps de Marie Madeleine semble avoir reçu des pouvoirs divin particuliers car il aurait la capacité magique de se trouver dans au moins deux lieux simultanément, Vézelay et la Baume- St-Maximin.

Comme les Évangiles, les traditions relatives à la Madeleine qui on survécut avec la bénédiction de l’Église on été rédigé et «améliorées» par des clercs religieux et on ne peut s’attendre à ce qu’elle raconte la véritable histoire. On ne parle plus de Sarah, l’«Égyptienne noire», et encore moins de son frère Jacques. Comme leurs ancêtres les princes davidiques, on peut dire qu’on « ne les reconnaît plus dans les rues». En toute probabilité, la seule trace, la seule mention de leur destin et de la lignée qu’ils ont engendrés se trouve dans les traditions familiales secrète des membres de ce groupe de familles fermées connues comme les Rex Deus. En nous racontant son histoire, notre informateur omis de nous donner des détails su Sarah, son frère et leurs enfants, mais il traça les grandes lignes de la vie de Jacques, le fils de Jésus.

LE REX DEUS EN EUROPE

Dans les premiers temps, on peut distinguer quatre voies principales de transmission de la lignée : Rome, la Provence, l’Espagne et la Grande-Bretagne. Les voies romaines et provençales devinrent ostensiblement le berceau des branches qui allaient devenir importantes au sein de la noblesse et des maison royales de France et d’Europe occidentale. Les familles de la branche espagnole se marièrent avec d’autres familles du RexDeus et donnèrent les bases de la noblesse du Languedoc, de L’Espagne septentrionale, de l’Aquitaine et de la Grande-Bretagne. L’histoire britannique de la descendance de Jésus se mêle à l’une des légendes les plus récurrentes de l’histoire anglaise, celle de la visite de Joseph d’Arimathie et du jeune Jésus à Glastonbury, dans le sud-ouest de l’Angleterre. La principale divergence entre les récits du Rex Deus et le mythe populaire est que, selon les premiers, ce n’est pas Jésus qui foula les verts pâturages de l’Angleterre, mais son fils Jacques, l’héritier du trône de David. À bien des égards, cette dernière version est beaucoup plus crédible que l’autre –surtout lorsque l’on tient compte des nombreux lieux et professions qui prétendent avoir été en rapport avec «Jésus» pendant son séjour en Angleterre. Si tel est le cas Jésus le Nazaréen aurait passé un temps incroyablement long en Grande-Bretagne, avant son retour en Israël. Un scénario beaucoup plus crédible émerge si nous considérons que toutes ces légendes parlent en réalité du fils de Jésus qui, en toute probabilité, aurait passé une bonne partie de sa vie dans le royaume insulaire.

Presque immédiatement après la crucifixion, la famille royale d’Israël dut fuir son pays, se préparer et trouver un refuge. D’autres familles descendaient des vingt-quatre Grands Prêtres du Temple qui n’avaient pas un tel besoin impératif d’émigrer à ce moment là. Certaines le firent tout de même et vécurent au sein de la Diaspora, car, à cette époque vingt pour cent de la population du littoral méditerranéen était juive. Les familles qui demeurèrent en Israël et qui eurent la chance de survivre à la dévastation- faisant suite au soulèvement juif contre Rome- durent fuir à leur tour. Donc, dans les premières années du christianisme, alors que la nouvelle religion n’était qu’une petite secte – tantôt persécutée, tantôt tolérée -, plusieurs branches différentes et souvent en conflit coexistèrent, rivalisant fréquemment pour obtenir le soutien des mêmes populations. Dans la diaspora juive disséminée dans toute la zone d’influence gréco-romaine, on trouvait des petits foyers du « peuple de Jésus », des hommes et des femmes qui avaient été instruits dans la Voie, soit par Jésus lui-même, soit par ses disciples ou par les évangélistes désignés par Jacques le Juste à Jérusalem. Mais dans les communautés juives, on rencontrait aussi des membres dispersés d’une organisation rivale et nettement différente, l’église paulinienne émergeante, qui trouvait ses principaux soutiens chez les Gentils. Il y avait peu d’amour entre les deux groupes qui prêchaient des doctrines si conflictuelles. Pour ajouter à la confusion théologique, un grand nombre de fidèles des cultes à mystères grecs et d’autres sectes gnostiques empruntèrent gaiement des idées aux nouvelles sectes «chrétiennes».à ce mélange éclectique de théologiens et de «croyants» s’affrontant vinrent s’adjoindre des membres des familles du Rex Deus qui ne prirent aucune part aux querelles doctrinales. Ils pratiquaient ce qui paraissait la religion majoritaire du lieu et du moment et, discrètement, ils transmettaient de génération en génération le secret de leur ascendance et la vraie nature des enseignements initiatiques de l’homme que nous appelons Jésus le Nazaréen. Après la chute de Jérusalem, ils eurent en outre le devoir sacré de transmettre la connaissance des cachettes du trésor du Temple. Au sein de cet ensemble de familles, qui toutes descendaient des Grands Prêtres du Temple, il y avait un groupe encore plus fermé, appelé les Desposyni, ou Descendants du Maître» . Alors que les familles agissaient la plupart du temps sous le manteau d’un anonymat absolu, de temps en temps, certaines d’entre elles se manifestaient publiquement et faisaient connaître leur situation, apparemment indifférentes aux conséquences potentielles.

Leur dessin collectif était de préserver les vrais enseignements de Jésus, jusqu’au jour où ils pourraient les diffuser de la manière appropriée au disciples choisis, sans crainte de persécution. Apparemment l’Histoire en décida autrement et intervint d’une manière spectaculaire qui entraîna l’occultation de la vérité pendant près de deux mille ans. L’agent de ce changement inattendu fut un fidèle du culte solaire Mithra mais le fils d’une chrétienne :Constantin le Grand, empereur de Rome fondateur de Constantinople, l’homme qui donna la bénédiction impériale au christianisme.

LE PREMIER EMPEREUR «CHRÉTIEN»

Constantin le Grand devint empereur de Rome au terme d’une guerre civile qui s’acheva par sa victoire à la bataille du Pont Milvius, en 312. Presque immédiatement, il promulgua l’édit de Milan, qui offrait la liberté de culte à l’Église chrétienne, la protégeait contre les persécutions et garantissait ses droits de propriété.

Par sa victoire décisive à la bataille du Pont Milvius en 312, Constantin le Grand devint maître de l’Empire romain. La nuit précédant la bataille qui décida du sort religieux de l’Europe pour les mille sept cents ans suivants, ce chef militaire adorateur du soleil eut une vision étrange de la croix du Christ associée à une formule In Hoch Signo Vinces- «Par ce signe , tu vaincras». Pour commémorer cette victoire et remercier le dieu qui l’avait inspiré, Constantin érigea une arche triomphale Rome sur laquelle était gravée la croix du Christ avec ces mots : « Par ce signe salvateur, j’ai délivré votre cité des tyrans et rendu sa liberté au Sénat et au peuple romain.»
Les motivations de l’empereur étaient loin d’être altruistes. Il souhaitait utiliser la religion chrétienne comme ciment social pour unifier les peuples et divisés l’Empire.

Quand un nouvel empereur montait sur le trône de Rome, tout le système de gouvernement changeait. Il imposait de nouvelles normes vestimentaires et alimentaires, de nouvelles habitudes sociales, de nouvelles modes intellectuelles et croyances religieuses, et il s’entourait de conseillers militaires, civils et financiers qui lui étaient personnellement fidèles. Tous ceux qui cherchaient à récupérer les miettes du pouvoir du nouveau chef devaient gagner ses faveurs par tous les moyens possibles, y compris la flatterie, l’imitation et la corruption.

Constantin n’était pas chrétien, en dépit de la gratitude dont il témoignait à l’endroit du symbole aperçu avant sa bataille déterminante. Il était un adepte du culte solaire mithraïque de Sol Invictus (Le soleil Invaincu) et se montrait favorable à la tolérance religieuse pour différentes raisons complexes parmi lesquelles on trouvait donc probablement la reconnaissance, mais également l’influence de sa mère, l’impératrice Hélène, qui était incontestablement une chrétienne fervente. Cependant, sa raison primordiale était politique. Il entendait utiliser les traditions disciplinées et légalistes des chrétiens ainsi que leur croyances pour servir de force de cohésion sociale et panser les plaies de l’Empire résultant de la guerre civile. Donc, quand Constantin commença à montrer des signes en faveur de la nouvelle religion, beaucoup de ceux qui recherchaient son amitié et sa protection devinrent chrétiens, dans un esprit exclusivement politique. Paradoxalement, malgré cela, il fallut attendre encore soixante-dix ans pour que le christianisme devienne la religion d’État.

L’Empire gouverné par Constantin fut scindé en deux parties chacune ayant sa capitale. Rome était le siège du pouvoir à l’ouest, tandis que l’empereur donnait son nom à la nouvelle capital de l’Est, Constantinople. Il fut horrifié de constater que la principale source de division à l’œuvre de son royaume venait de l’organisation même qu’il avait choisie et pour servir de ciment social. De formidable querelles doctrinales intestines, l’intolérance et les affrontements théologiques violentes secouaient l’Église chrétienne qui, par contrecoup, mettaient gravement en danger l’intégrité de l’Empire. Agissant comme toujours dans l’intérêt de l’État, Constantin se montra soucieux de rapprocher les différentes factions par tous les moyens possibles. En tant qu’homme d’État et païen, il plaçait l’unité, l’ordre et la stabilité bien au-dessus du dogme religieux. La loi de l’État prévalait sur la vérité révélée par Dieu. Pour imposer ses vues aux ecclésiastiques divisés, il convoqua le premier concile œcuménique de l’Église à Nicée en 325.

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LE CONCILE DE NICÉE

Constantin le Grand ne fut pas seulement un général brillant, mais aussi un politicien et un manipulateur d’une grande habileté. Au concile de Nicée, il utilisa ces qualités avec une extrême finesse. Il fut le premier homme dans l’histoire à montrer aussi clairement qu’il maîtrisait l’art de l’organisation et de la manipulation d’une conférence internationale. Le Père de l’Église Eusèbe de Césarée raconte que, au moment où les délégués pénétrèrent dans le palais :

(…) des unités de gardes et d’autres troupes entouraient le palais glaives au clair, et les hommes de Dieu passèrent au milieu d’eux sans crainte pour gagner les appartements de l’Empereur, où certains de ces compagnons se trouvaient déjà à table alors que d’autres étaient couchés sur des divans de chaque côté.

Constantin ouvrit formellement le concile et il surpassa manifestement tout au long de la réunion. Il avait organisé des entrées cérémonielles élaborés et spectaculaires, des processions et des offices religieux avec un art consommé, qui contrastait formidablement avec la simplicité et la pureté de la Première Église dirigée par les «Trois Colonnes» et le concile de Jérusalem qu’évoquent les Actes des Apôtres. Selon l’historien catholique Paul Johnson : «Constantin peut être considéré comme le créateur du décor et du rituel de la pratique conciliaire chrétienne.»

La plupart des séances de travail du concile furent présidées par l’évêque Hosius. Le pape Sylvestre 1ier n’y assistait pas, mais il envoya deux presbytes pour le représenter. Deux cent vingt évêque étaient présents. La grande majorité venait des circonscriptions orientales. Seuls cinq arrivaient de l’ouest et, si tous avaient souffert de persécutions de la part des précédentes administrations romaines, ils se retrouvaient désormais sous la protection impériale. Ils vinrent à Nicée et y demeurèrent aux frais de l’empereur. Quand le Concile s’acheva, un gigantesque banquet leur fut offert en l’honneur de l’anniversaire de l’empereur. Au moment de quitter le palais, chaque invité reçut des présents- variant selon le rang. Le premier concile œcuménique de l’Église avait atteint un objectif politique indispensable, mais novateur pour l’époque. Les délégués épiscopaux avaient été soigneusement choisis dans les différents groupes culturels de l’Église. Parmi les présents, on remarquait aussi bien un évêque rural, qui, dit-on, serait venu à Nicée avec son troupeau de moutons, que les évêques les plus érudits et les plus raffinés de l’Empire oriental. Les décisions du concile furent promulguées sous la forme de déclarations doctrinales de l’Église, dont certaines allaient avoir un effet dévastateur et durable. La première décision allait directement dans le sens des objectif politiques de l’empereur : L’Église et l’État devaient s’aligner l’un sur l’autre. Les enseignements d’Arius furent condamnés comme hérétiques. Constantin formalisa aussi l’incorporation de certaines traditions et pratique mithraïques dans la doctrine chrétienne. Nous avons déjà mentionné un bon nombre : la sainte naissance dans une grotte à laquelle assistaient des bergers, les événements apocalyptiques d’un jugement dernier, la résurrection du corps et la seconde venue de leur dieu (mais, cette fois, pour se conformer aux enseignements de Paul, c’est Jésus qui revenait et non Mithra)…

Le Concile prit aussi des décisions concernant le statut marital des hommes entrés dans les ordres. Les prêtres n’eurent plus le droit de se marier après avoir été ordonnés, mais ceux qui étaient déjà mariés auparavant pouvaient continuer à vivre avec leur famille. Avant le Concile, beaucoup d’église chrétienne célébraient Pâques à différentes dates; les variantes dépendaient en général de la tradition des évangélistes qui avaient converti la population concernée. Le Concile fixa une date universelle pour Pâques et l’impose à tous. À Nicée, il fut aussi décidé de retenir le dimanche comme jour saint de la semaine chrétienne. Donc, le sabbath observé par Jésus et ses disciples immédiats- et qui allait du crépuscule du vendredi au crépuscule du samedi- fut remplacé par le «dimanche», autrement ditle jour dédié au Sol Invictus, le soleil, c’est-à-dire le dieu qui vénérait en réalité Constantin. Après la condamnation de l’hérésie arienne, le credo présenté par certains évêques ariens fut rejeté et un nouveau, le credo de Nicée (à ne pas confondre avec le credo nicénien), lia l’Église. Le credo nicénien ne fut pas proposé avant le deuxième concile œcuménique de 381( Constantinople) et ne fut pas confirmé avant le quatrième concile en 451 (Chalcédoine). Les deux credo sont similaires dans leur intention, mais ne sont pas identiques. Le credo de Nicée retenait comme dogme fondamental que Jésus le Nazaréen était divin et qu’il était l’Égal de Dieu, le Père dans tous les acceptions. Créant un précédant qui allait avoir des répercussions sanglantes tout au long des siècles à venir, le Concile vous à l’excommunication quiconque n’accepterait pas que Jésus soit pleinement divin.

L’art Consommé de Constantin pour manipuler la conférence atteignit son sommet de perfection avec les votes des délégués. L’évêque Ossius proclama le nouveau credo et le signa en premier. Puis celui-ci fut présenté à chaque évêque par une cohorte de greffiers de l’empereur, sous le commandement de Philomène, un officier impérial de haut rang. On prétendit que les évêques n’avaient signé que sous la plus extrême contrainte, mais qui aurait osé aller contre la volonté de l’empereur qui venait tout juste de garantir leur liberté- et dont les troupes cernaient le palais? L’un des derniers actes de Constantin au concile illustre la «liberté de conscience» dont jouissaient les délégués : il promit l’exil à tous ceux qui refuseraient de signer. En 326 il publia une lettre adressée aux sectes hérétiques nouvellement définis annonçant que leurs lieux de culte allaient être confisqués. Mais son intolérance ne s’arrêta pas là. Les sentences criminelles contre les hérétiques furent suivies de concile punitifs de l’Église présidés par les conseillers juridiques de l’empereur. En 333, Constantin ordonna des actions radicales contre les écrits ariens :

Si un traité écrit par Arius est découvert, qu’il soit livré aux flammes (…) afin qu’il n’en reste aucune trace (…) (et) si quelqu’un est surpris en train de dissimuler un livre d’Arius et qu’il ne le donne pas pour qu’il soit brûlé, châtiment sera la mort. L’éxecution suivra immédiatement la sentence.

LA FICTION DEVIENT RÉALITÉ?

Les arguments spécieux mis en avant pour étayer cette fiction atteignirent des sommets d’absurdité. Selon le dogme de l’Église et la théologie paulinienne, Jésus avait deux natures et deux volontés différentes, et, paradoxalement, cela ne donnait pas deux personnes distinctes mais une seule. Les disciples qui suivaient le rabbin d’Israël auraient-ils admis cette construction défiée et quelque peu schizophrène? Les expressions «seul fils engendré» et «né d’une vierge» réclament des explications complémentaires. Cela ne signifie pas que Dieu n’a pas conçu d’autre fils et que Marie n’a pas mis d’autre enfant au monde. Cette conclusion serait assez drôle si ces conséquences n’avaient pas été aussi tragique. Les Évangiles – intrinsèquement, les paroles même de Dieu –se seraient trompés! Comment une vierge aurait-elle pu engendrer une si grande famille ?

Tout ce qui contredisait l’enseignement de l’Église ou le dévaluait était déclaré hérétique, et la condamnation s’accompagnait d’une peine d’exil, de confiscation des biens ou de mort.

L’expression tirée des Évangiles- «Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église» -fut utilisé pour affermir l’autorité de l’Église et le nouveau pouvoir Église/État. Le mot grec petra -faisant originellement allusion au «roc d’Israël» - fut délibérément mal traduit, sous la forme d’une pseudo jeu de mots associant analogiquement le terme petros («pierre») au nom de Pierre. En se fondant sur cette proposition, les évêques de Rome prétendirent que seuls ceux qui avaient reçu leur autorité en droite ligne de Pierre avaient le droit divin d’être les chefs de l’Église.

Ces «canaux asséchés», les évêques de Rome, qui se firent plus tard appeler «papes», s’attribuèrent un nouveau rôle qui marquait un renversement complet de la pratique antérieure. Le concile de Nicée avalisa une idée avancé beaucoup plus tôt par Clément, évêque de Rome entre 90 et 95 (et censé être le quatrième après Pierre dans la ligne de succession). Selon lui, les chefs de l’Église avaient autorisés par Dieu Tout- Puissant de régner sur terre en Son nom et, puisqu’ils détenaient les «clés du royaume», ils détenaient l’autorité divine pour juger et punir les fidèles, qu’il appela les «laïcs».

Alors que Jésus venait d’être élevé au rang divin et qu’il était devenu l’égal de Dieu Tout- Puissant, le pape- soi disant, le représentant de ce Dieu sur terre- déclarait que ce n’était pas Jésus le Messie qui détenait le pouvoir de salut, mais l’empereur romain, Constantin le Grand.

LA CATHÉDRALE DE CHARTES ET LA VIERGE NOIRE

Dans la cathédrale de Chartres- l’un des plus grands centres du culte chrétien- on ne trouve pas une sculpture datant de ses deux premiers siècles d’existence faisant allusion au principe de base du christianisme : la Crucifixion. La seule référence du XIIe siècle à ce que saint Paul appelait le «sacrifice rédempteur» se rencontre sur un vitrail de la façade ouest – qui est l’un des derniers vestiges survivants de la première cathédrale construite par l’Évêque Fulbert en 1150 et détruite par un incendie en 1194. La façade occidentale de la cathédrale de Fulbert fut intégrée à l’édifice actuel, construit en trente ans et commencé juste après le sinistre. Longtemps avant l’avènement de christianisme, une madone à l’enfant druidique et noirci par le feu- que César appelait Virgini Parturae- fut vénérée en ce lieu où les chrétiens implantèrent plus tard leur cathédrale. L’ancienne statue druidique fut préservée pendant des siècles dans la crypte de la cathédrale où, avec la robe de Marie, elle était considérée comme un objet particulièrement sacré par des milliers de pèlerins. L’évêque Fulbert avait une grande vénération pour la Vierge Marie et il joua un rôle majeur dans l’expansion de la «Mariolâtrie» dans l’Europe médiévale. Pour donner une forme visuelle à cette vénération, une réplique de la Vigini Parturae, présenté comme Marie la Mére de Dieu, fut sculptée sur le portail principal de la façade ouest de la cathédrale.

Les Templiers utilisèrent la «Mariolâtrie» comme médium pour diffuser l’un des préceptes hérétiques centraux de leur propre doctrine, qui se dissimulait sous le voile du culte de la Vierge noire. De Chartes, ce dernier se répandit rapidement à toute la France à l’Espagne et à une grande partie de l’Europe, si bien que, sous le déguisement de la Vierge noire, c’était bien le culte hérétique templier d’Isis de l’enfant Horus qu’on pratiquait sous le nez d’un clergé qui ne se doutait de rien. Isis, la déesse noire égyptienne associée à la sagesse et à la gnose, était traditionnellement représentée en mère du dieu Horus. Ce culte est également lié au respect et à la vénération voués à Marie Madeleine , l’épouse de Jésus, en vertu de son véritable rôle.

De nombreuses sommités pensent que la plupart des cathédrales gothiques dédiés à Notre Dame et résultant de l’activité templière ne sont pas consacrées à Marie, la mère de Jésus mais à Marie de Béthanie, sa femme, autrement dit Marie Madeleine. Dans beaucoup d’églises liées de manière avérée au Templiers, les références artistiques directes à Jésus lui-même sont rares. Et dans quelques cas où il apparaît tout de même, il est représenté en instructeur ou en guide, jamais en martyr. Paradoxalement, pour des chevaliers théoriquement dédiés à la cause chrétienne, les deus Jean semblent l’emporter sur Jésus en terme artistique et religieux. L’un deux est représenté avec une régularité sans faille dans tous les grands sites d’influence templière. L’autre paraît moins figuré, et pourtant c’est lui qui semble être la source principale des croyances templières. Ces deux Jean étaient le Baptiste et l’Évangéliste- le disciple que Jésus chérissait et l’auteur de nombreux documents scripturaux depuis longtemps perdus ou détruits par SA Sainte Mère l’Église, comme Les actes de Jean ou l’Évangile d’Amour.

LA PRÉSERVATION DES CROYANCES TEMPLIÈRES

Les Templiers, comme le Rex Deus dont ils émanent, ont dissimulé leurs véritables croyances sous le masque d’un christianisme orthodoxe. Ils formaient une secte gnostique qui préserva et transmit les enseignements initiatiques de Jésus rapporté par Jean l’Évangéliste.

LES ROMANS DU GRAAL ET LES SECRETS DU REX DEUS

Selon l’enseignement chrétien, Jésus aurait désigné Pierre comme son successeur, la «pierre» sur laquelle l’Église aurait été bâti, Mais dans les romans du Graal, c’est Joseph d’Arimathie que Jésus désigne comme le gardien de la sainte relique. Comme l’ont suggéré certains commentateurs, s’agit-il là simplement du «symbole visible et tangible d’une autre succession apostolique», ou ne faut-il pas entendre quelque chose de beaucoup plus significatif, à savoir que la garde des enfants de Jésus aurait été confiée à Joseph d’Arimathie?

D’après la tradition du Rex Deus, le fils de Jésus serait d’abord parti pour Édesse avec son oncle Judas Thomas, le jumeau de son père. Puis, quelques années plus tard, il aurait rejoint l’Espagne et enfin l’Angleterre en compagnie de Joseph d’Arimathie.

LE MESSAGE CACHÉ DU LINCEUL

En 1976, l’application de nouvelles technologies de l’image pour restituer la silhouette du suaire amena le Dr John Robinson à déclarer sans équivoque que la charge de la preuve avait changé et qu’il revenait désormais à ceux qui doutaient de l’authenticité de prouver leurs dires et non l’inverse.

Nous pensons pour notre part qu’il est presque certain que le linceul de Turin soit authentique et que c’est le suaire ou le tissu dans lequel Jésus à été enveloppé quand il fut descendu de la croix il y a près de deux mille ans. Son importance pour les Templiers et le groupe du Rex Deus repose dans le message qu’il dissimule. Car s’il est authentique, le suaire contredit totalement l’enseignement de l’Église en prouvant que Jésus était encore vivant quand il fut descendu de la croix,

Nous avons déjà mentionné ce que le linceul révèle : contrairement à la coutume et à la pratique juives, la victime n’avait pas été lavée avant d’être enveloppée dans le tissu, mais au contraire ointe avec un grande quantité d’onguent onéreux. Les raisons en sont évidentes. Les onguents avaient été utilisés pour tenter d’accélérer la récupération après la terrible épreuve qu’il venait d’endurer. Dans le cas d’une crucifixion, la mort se produit à cause d’un accroissement massif de la sécrétion de fluides dans le sac pleural; la pression sur les poumons devient telle qu’ils cessent de fonctionner et la victime suffoque. Le coup de lance dans le flanc de Jésus, contrairement à ce que disaient les Évangiles, n’entendait pas à vérifier que le Messie était bien mort, mais au contraire il devait soulager la pression de ses poumons pour lui permettre de respirer.

Malgré les nombreuses persécutions, des légendes sur la survie de Jésus après la crucifixion ont circulé pendant deux mille ans et elles apparaissent aujourd’hui comme éminemment crédibles. En évoquant Le Chemin de Croix de l’église de Rennes-le-Château, nous avons déjà mentionné que l’Évangile perdu selon saint Pierre affirmait que l’on avait vu Jésus quitter la tombe, soutenu par deux guérisseurs esséniens revêtus de blanc. Le même message est conservé par la tradition du Rex Deus, Baigent, Leigt et Lincoln racontent qu’un prêtre anglican leur avait écrit pour leur dire que Jésus était encore vivant en 45 de l’ère chrétienne. D’autres légendes le font apparaître en Égypte et au Cachemire longtemps après la crucifixion.

L’enseignement du Rex Deus, les traditions ésotériques vieilles de plusieurs siècles et le message préservé par le suaire de Turin déterminait un scénario simple, rationnel et scientifiquement crédible qui contredit totalement le précepte fondamental de la foi chrétienne. Si Jésus a survécu à la crucifixion et qu’il a guéri, alors il n’a pu se sacrifier sur la croix pour expier nos péchés. Saint Paul – le père de ce concept hérétique-, bien loin d’être un grand fidèle du Messie, fut parfaitement décrit par les Ébionites comme le «menteur» et le «corrupteur des vrais enseignements de Jésus»

Après deux mille ans, la vérité finit par se faire jour : Jésus est venu pour révéler, pas pour racheter.

LES CROYANCES RELIGIEUSE DU REX DEUS

Qu’y avait-il dans la croyance et la nature des hérétiques johannites qui effraya l’Église au point qu’elle n’en soufflât mot et ne les utilisât pas contre d’autres ? On peut peut-être trouver l’explication dans les ouvrages d’un érudit maçon du XXe siècle, A.E. Waite, et, au XIXe siècle, dans ceux d’Eliphas Levi. Les deux auteurs sont arrivés à la même conclusion qui, si elle se révélait exacte, terrifierait effectivement l’Église et détruirait totalement le dogme de la divinité de Jésus et la nature de sa mission. Ils affirmèrent que Jésus était un initié du culte égyptien d’Osiris et un fidèle de la déesse Isis- ce qui est largement confirmé par la vénération attestée des Templiers à l’endroit de la déesse, sous sa forme christianisée de Vierge noire.

L’ENCRITPION

Les Dix Commandements viennent du Jugement (ou Pesée) des âmes devant la cour d’Osiris dans le Livre de Morts égyptien, et les Psaumes de David présentent une étrange ressemblance avec certains hymnes d’origine égyptienne. Les proverbes attribués au roi Salomon sont une traduction littérale en hébreu de l’œuvre d’un sage égyptien majeur, Amnemope. Beaucoup d’autres écrits égyptiens, dont les Textes des Pyramides et les Textes des Sarcophages, furent utilisés comme source de l’ancien Testament; les références au dieu solaire Râ0, furent simplement changées en référence à Jéhovah. La définition de l’expression Abba Ra Heim- qui flotte au-dessus de la prière qui lui est attribuée- est : « Les enfants ont les fidèles de leur père le Dieu Râ.» Cette locution montre clairement les racines initiatiques égyptiennes du judaïsme et dons de la spiritualité chrétienne. La distance séparant la nature aimante de cette prière de la structure contraignante de la Loi du judaïsme post-mosaïque est manifeste. L’enseignement de Jésus et la création du judaïsme de la Nouvelle Alliance entendaient faire revivre les concepts transmis par Abraham et fondé sur l’amour, pas sur la peur ou le légalisme ou le légalisme.

LA PRIÈRE DE L’ABBA RA HEIM

Notre père qui êtes aux cieux
Alléluia
Que votre royaume céleste vienne sur terre
Alléluia
Que vos lois célestes soient observées sur terre
Alléluia
Préservez-nous du chaos
Et accordez-nous ce dont nous avons besoin
Alléluia
Amen

La «prière de Notre Seigneur», plus communément appelé le «Notre Père», du christianisme néotestamentaire montre des ressemblances frappantes avec la prière de l’Abba Ra Heim. À partir de là, nous pouvons non seulement discerner le origines égyptiennes de l’enseignements de Jésus, mais nous constatons également que les commentaires –disant que Jésus lui-même était un initié du culte égyptien d’Osiris- trouvent là une puissante justification.

DOCTRINE DE L’ÉGLISE

L’Église chrétienne prétend aussi suivre les vrais enseignements de Jésus. Seulement, elle voit tant la nature e Jésus que les préceptes du Messie d’une manière très différentes du Rex Deus. Selon l’Église –marchand dans les pas de saint Paul-, la mission de Jésus fut couronnée par son sacrifice rédempteur sur le Golotha, qui avait pour but le rachat des péchés de toute l’humanité. Après avoir enté de tirer sur la corde de la crédulité, l’Église se perdit dans ses contradictions. Malgré ce sacrifice omnirédempteur et définitif de Jésus, tout être humain devrait quand même continuer à racheter ses propres péchés sous peine de damnation éternelle. Le dogme, le rituel et la pratique de l’Église étaient censés encourager les fidèles à tenter d’obtenir la rémission de leurs péchés et le salut individuel. Pour le Rex Deus, les préceptes centraux sont le service de la communauté et l’amélioration du bien-être de toute l’humanité. Quelle différence avec les aspirations égoïstes- cette recherche de salut personnel- encouragée par Sa Sainte Mère l’Église! Cette Église qui appelait pourtant Jésus le Prince de Paix, mais qui, en son nom, persécuta, tortura, assassina tous ceux qui ouvertement n’étaient pas d’accord avec elle en matière religieuse…

Quand saint Augustin d’Hippone formalisa le concept de «péché originel», il fournit à l’Église une superbe justification pour sa doctrine de culpabilité qui lui permit de contrôler brutalement la communauté qu’elle prétendait servir. Du fait du «péché originel», tout homme ou femme vivant sous la loi de l’Église chrétienne était maintenant coupable, dès la naissance, et condamné à brûler dans les flammes de la damnation éternelle. Il n’y avait qu’une façon de se sauver, c’était de s’en remettre aux lois de l’Église. Pour garder le contrôle de ses fidèles, elle se servait notamment de ka confession et de la pénitence. La «Prière du Seigneur» (le Notre Père) demande au Père qui est aux cieux de «Pardonner nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés».








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