dimanche, avril 15, 2007

Mario Lemieux


Mario a commencé à se manifester comme un joueur de hockey exceptionnel lorsqu’il jouait avec les Voisins de Laval dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Lors de ses deux premières années, il réussit à terminer des saisons avec 96 et 184 points. Au cours de sa dernière année il bat le record de Guy Lafleur en marquant 282 points en une saison. Pendant sa carrière junior de trois saisons il remporte quatre trophées, dont celui du meilleur marqueur de la saison régulière (trophée Jean Béliveau). À son arrivée dans la LNH, il fait sensation en marquant son premier but à son premier match, lors de sa première présence sur la glace et surtout à l'occasion de son premier tir[1]. Dès cette première saison chez les professionnels, il réussit à dépasser le cap des 100 points.

Tout au long de sa carrière dans la Ligue nationale de hockey, il reste fidèle à son équipe, les Penguins de Pittsburgh, qui l'ont sélectionné au premier rang du repêchage de 1984, en raison de leur dernière place au classement. Il en devient d'ailleurs le propriétaire en 1998.

Lors de sa première saison dans la LNH, il remporte le titre de recrue de l'année : le Trophée Calder. Après encore quatre saisons sans séries éliminatoires pour les Penguins, Lemieux devient au cours de la saison LNH 1988-89 le meilleur pointeur de la ligue[2]

En 1990, les Penguins de Pittsburgh accueillent le 41e match des Étoiles de la LNH et avec 4 buts inscrits (dont 3 sur ses 3 premiers tirs), il est élu meilleur joueur du match[3].

Malheureusement, alors que tous lui prédisent une carrière exceptionnelle, son corps le trahit. De par son gabarit, il est la cible des plus gros joueurs adverses qui le harcèlent physiquement et n'hésitent jamais à le mettre en échec. Des maux de dos chroniques le gênent en permanence à tel point qu'il a parfois du mal à lacer tout seul ses patins[4]. Il décide de faire opérer son hernie discale. Les chirurgiens procèdent alors à l'ablation d'un disque vertébral, mais survient une infection postopératoire et quatre semaines d'alitement pour le joueur. Il se remet, mais la douleur ne disparaît jamais complètement.

Après son opération, Mario Lemieux s'absente des patinoires durant les cinquante premières parties de la saison LNH 1990-91. Lors de son retour, il mène les Penguins à leur première Coupe Stanley, puis à leur seconde la saison suivante.

Cependant, Mario Lemieux doit affronter son plus grand défi en ce mois de janvier 1993 lorsqu'il rencontre le médecin de l'équipe, le Dr Charles Burke. Celui-ci a fait la biopsie d'une petite bosse découverte dans son cou et lui annonce alors qu'il souffre de la maladie de Hodgkin, c'est-à-dire un cancer. Heureusement, celui-ci est découvert à temps et est bien traité. Dès le lendemain, Lemieux passe à la contre-attaque. Lors d’une conférence de presse, il explique: « Je suis un optimiste et je vais le rester. Parfois, la vie vous réserve de mauvaises surprises, mais il faut passer au travers. »citation nécessaire

Les traitements de radiothérapie l'épuisent, mais le jour de sa dernière séance, le 2 mars 1993, il revêt son équipement pour une rencontre face aux Flyers de Philadelphie, éternels rivaux des Penguins[4]. Lors de son arrivée sur la glace, le public offre une longue ovation. Une nouvelle fois Mario Lemieux est de retour. Son traitement l'a forcé à une absence de six semaines, mais cela ne l'empêche pas de remporter son quatrième championnat des marqueurs de la ligue.

Au cours de l'année 1993, Mario crée la Fondation Mario Lemieux[5] qui a vise à collecter des dons pour divers organismes médicaux. Elle finance notamment la recherche en néonatologie, un sujet cher à Mario Lemieux : son fils Austin est né trois mois et demi avant terme, ne pesant que 1,05 kg. La fondation est principalement financée par un tournoi annuel de golf, réparti sur quatre jours et rassemblant un grand nombre de vedettes.

À l'âge de 32 ans, Mario souffre toujours du dos. Il annonce officiellement sa retraite en 1997. Lors de son départ, les Penguins lui doivent encore 32 millions de dollars de salaire. Lorsqu'en 1998, les propriétaires de l'équipe annoncent la faillite, Mario et quelques investisseurs la rachètent[4]. Mario Lemieux devient alors le deuxième ancien joueur propriétaire d'une équipe de la LNH[réf. nécessaire].

Lors de sa première année en tant que propriétaire, l'équipe rentre dans ses frais après avoir perdu 19 millions de dollars l'année précédente. En 2000-01, l'équipe dégage un bénéfice d'environ 2 millions de dollars.

Cependant, Lemieux est et reste avant tout un hockeyeur. Le jeu lui manque et son fils Austin ne l'a jamais vu jouer. Le 27 décembre 2000, Mario revient sur la glace, applaudi par tous, mais une question demeure : Mario Lemieux est-il toujours celui qu'il était, l'un des meilleurs joueurs de tous les temps ? Il répond tout simplement par les actes. Après 44 mois d'absence, il ne lui faut que 33 secondes pour marquer son premier point en préparant le but de son coéquipier Jaromír Jágr. Quelques années plus tard, il remporte la médaille d'or aux Jeux Olympiques d'hiver de 2002 à Salt Lake City.

En 2005-06, il se réjouit de pouvoir jouer en compagnie de Sidney Crosby, qui sera peut-être la future grande vedette de la LNH. Mais, le 24 janvier 2006, à 40 ans, Mario annonce qu'il raccroche les patins pour une deuxième fois et pour de bon : on lui a diagnostiqué un problème d'arythmie cardiaque quelques semaines auparavant[6],[7].

1. Mario Lemieux est né le 5 octobre 1965 à Montréal, Québec.

2. Il apprend à patiner dans son salon, que sa mère Pierrette remplissait de neige pendant l'hiver pour garder le tapis frais pour le printemps.

3. Lemieux est repêché au premier rang par les Penguins de Pittsburgh le 9 juin 1984.

4. Il était en demande: les Nordiques de Québec ont offert tous les frères Stastny (Peter, Anton et Marian) en échange, tandis que les North Stars du Minnesota ont proposé tous leurs choix de repêchage pour acquérir Lemieux.

5. Pour souligner son talent extraordinaire, on lui remet le numéro « 66 », l'inverse du légendaire « 99 » de Wayne Gretzky, dont il devient alors le dauphin.

6. Il est, à 18 ans, le seul espoir de survie des Penguins, menacés de déménagement. Une situation qui ressemble à celle d'un certain Sidney Crosby...

7. Le 11 octobre 1984, à sa première présence et à son premier lancer dans un match de la LNH, il vole la rondelle à Raymond Bourque, rien de moins, avant d'inscrire son premier but dans la LNH.

8. À sa saison recrue (1984-1985), il inscrit 100 points (43 buts et 57 passes) et remporte le trophée Calder (remis au meilleur joueur recrue de laLNH).

9. En 1984-1985, il devient le premier joueur recrue de l'histoire à être choisi joueur par excellence du match des étoiles.

10. En 1985-1986, Lemieux inscrit 141 points (48 buts et 93 aides), terminant derrière Gretzky au classement des pointeurs. Il remporte le trophée Lester B. Pearson (remis au joueur de l'année selon l'Association des joueurs). C'est la première fois en 5 ans que Gretzky ne met pas la main sur cette récompense.

11. En 1986-1987, Lemieux rate 17 matchs en raison d'une blessure. Il termine malgré tout 3e au classement des marqueurs avec 107 points (54 buts et 53 passes).

12. Pendant l'été 1987, il joint ses efforts à ceux de Gretzky pour remporter la Coupe Canada (le prédécesseur de la Coupe du monde).

13. À la Coupe Canada, où il jouait sur le même trio que Gretzky, il inscrit le mémorable but gagnant avec environ une minute à jouer dans la finale contre l'Union Soviétique.

14. Aux dires mêmes de Lemieux, c'est lors de cette série, où il a terminé au premier rang des marqueurs, qu'il a développé son plein potentiel à l'attaque.

15. En 1987-1988, il inscrit 168 points (70 buts et 98 aides) pour mettre la main sur le trophée Art Ross (remis au meilleur marqueur de la LNH). Gretzky avait remporté ce trophée lors des sept saisons précédentes.

16. En 1987-1988, il devient seulement le deuxième joueur de l'histoire, après Gretzky évidemment, à inscrire plus de deux points par match dans une saison.

17. À l'issue de la saison 1987-1988, il reçoit le trophée Hart (remis au joueur le plus utile à son équipe), ce qui mettait fin à la domination de 8 saisons de Gretzky.

18. En 1987-1988, malgré les prouesses de Lemieux, les Penguins de Pittsburgh sont exclus des séries pour une sixième saison consécutive.

19. En 1988-1989, Lemieux écrase tous ses records personnels avec 199 points (85 buts et 114 aides). Il remporte sans opposition le trophée Art Ross.

20. Cette même saison, il devient le deuxième joueur de l'histoire à inscrire 85 buts en une saison. Depuis, seul Brett Hull a réalisé cet exploit en marquant 86 fois en 1990-1991.

21. Il rate 4 matchs en 1988-1989, ce qui l'empêche de devenir le seul joueur autre que Gretzky à dépasser le cap inimaginable de 200 points en une saison.

22. En 1988-1989, il fait son entrée dans le club sélect des marqueurs de 50 buts en 50 matchs, aux côtés de Maurice Richard, Mike Bossy, Wayne Gretzky, et plus tard Brett Hull.

23. Le 31 décembre 1988, Lemieux devient le seul joueur de l'histoire à marquer cinq buts de cinq manières différentes au cours d'un match. Il a marqué à armes égales, en avantage numérique, en désavantage numérique, sur un tir de pénalité et dans un filet désert!

24. En 1988-1989, les Penguins atteignent les séries éliminatoires pour la première fois en sept saisons. Le 25 avril 1989, Lemieux inscrit ou égale plusieurs records des séries en inscrivant 5 buts et 3 aides dans un même match.

25. En 1989-1990, Lemieux inscrit au moins un point dans 46 matchs de suite, seulement 5 de moins que le record de Gretzky.

26. À son 58e match de la saison, il doit quitter la rencontre en raison d'une douleur fulgurante au dos. Il ne reviendra que pour le tout dernier match de la saison.

27. Les douleurs au dos de Lemieux ne guérissent pas pendant l'été. Les médecins diagnostiquent une hernie discale. Lors d'une chirurgie au dos, il contracte une rare et grave infection, qui fait croire qu'à 25 ans sa carrière serait peut-être déjà terminée.

28. En 1990-1991, les Penguins présentent enfin une formation talentueuse. En janvier 1991, Lemieux revient au jeu et mène les Penguins au premier titre de Division de leur histoire.

29. En 1990-1991, grand moment pour Lemieux, il remporte la première Coupe Stanley de sa carrière!

30. Pendant ces séries, il met la main sur le trophée Conn Smythe (remis au joueur par excellence des séries) avec 44 points et 28 aides, dans les deux cas le deuxième plus haut total de l'histoire.

31. En 1991-1992, Lemieux inscrit 131 points (44 buts et 87 aides) pour décrocher pour la 3e fois le trophée Art Ross.

32. Lemieux démontre son véritable leadership pendant les séries de 1991-1992. Après avoir raté le premier match à cause de douleurs aux dos, il inscrit 17 points au cours des 6 matchs suivants pour éliminer en 7 duels les Capitals de Washington. Au deuxième match du tour suivant, il se brise une main et rate la fin de la série contre les Rangers de New York. Son retour est improbable, mais il revient contre toute attente au deuxième match de la finale d'Association, et les Penguins n'ont jamais plus perdu par la suite. Résutat: une deuxième Coupe Stanley d'affilée pour les Penguins.

33. En 1992-1993, Lemieux démarre la saison en trombe avec pour seul objectif de battre les records de 92 buts et 215 points en une saison de Gretzky.

Mario Lemieux

34. En janvier 1993, il est toutefois frappé par la maladie d'Hodgkin. Il entreprend un traitement de radiothérapie qui met sa carrière, mais aussi sa vie, en jeu.

35. Il revient seulement 2 mois plus tard pour se rendre compte que les Penguins connaissent toutes les difficultés. De plus, le premier rang des marqueurs, qu'il détenait confortablement avant sa maladie, appartient maintenant à Pat LaFontaine.

36. Au jour de son dernier traitement de radiothérapie, Lemieux joue malgré tout contre les Flyers et inscrit un but et une aide. Avant la fin de la saison, il reprend le tête des marqueurs, en plus de mener les Penguins à 17 victoires d'affilée, un record de la LNH.

37. Pendant cette poussée de fin de saison, Lemieux a, à un certain moment, inscrit 27 buts et 24 aides en... 16 matchs!

38. En 1992-1993, il remporte le championnat des pointeurs (160 points, dont 69 buts et 91 aides) en seulement 60 matchs. À ce jour, c'est le plus petit nombre de matchs joués dans une saison par le gagnant du trophée Art Ross.

39. En 1992-1993, en plus du Art Ross, il remporte aussi les trophées Hart (remis au joueur le plus utile à son équipe), Bill Masterton (remis à un joueur pour souligner sa persévérance) et Lester B. Pearson (remis au joueur de l'année selon l'Association des joueurs).

40. Lemieux a raté la majeure partie de la saison 1993-1994 en raison de maux de dos chroniques et l'ensemble de la saison 1994-1995, raccourcie par un lock-out. Les contrecoups de sa chirurgie au dos et de son traitement de radiothérapie font de nouveau planer le spectre de la retraite pour le « 66 ».

41. Lemieux retourne tout de même au jeu pour la saison 1995-1996 pour remporter son cinquième trophée Art Ross. Il inscrit 161 points (69 buts et 92 aides) en 70 matchs.

42. Cette saison-là, il remporte aussi son troisième trophée Hart.

43. En 1996-1997, Lemieux remporte encore le titre des marqueurs avec 122 points (50 buts et 72 aides). Toutefois, tout indique que ce sera sa dernière saison dans la LNH.

44. À ce qui aurait pu être son dernier match dans sa ville natale de Montréal, il égale un record de la LNH en marquant 4 buts en une seule période.

45. Il annonce finalement pour la première fois sa retraite à l'issue de la saison 1996-1997 en raison des nombreuses blessures.

46. L'été suivant, il devient le 9e joueur de l'histoire à être admis au Panthéon de la LNH sans avoir à attendre la période minimale de 3 ans.

47. Le 3 septembre 1999, la Cour américaine de faillite accepte le plan de relance des Penguins de Mario Lemieux. Il décide de faire l'acquisition de l'équipe avec les obligations contractuelles non respectées par ses anciens patrons.

48. Il devient en 1999 le premier joueur à la retraite à devenir actionnaire majoritaire de son ancienne équipe de la LNH.

49. En 2000, il reçoit le trophée Lester Patrick, remis à un joueur ayant rendu des services exceptionnels pour le hockey aux États-Unis.

50. Le 27 décembre 2000, contre toutes attentes, Lemieux retourne au jeu. Après 33 secondes sur la glace, il obtient sa première mention d'aide...

51. Même s'il ne dispute que 43 matchs en 2000-2001, il termine 26e au classement des joueurs avec 76 points (35 buts et 41 aides).

Mario Lemieux à Salt Lake City

52. Nommé capitaine de l'équipe canadienne aux Jeux olympiques de Salt Lake City en 2002, Lemieux mène le Canada à la médaille d'or. Il termine le tournoi au deuxième rang des pointeurs chez les joueurs canadiens.

53. En 2002-2003, il domine le classement des marqueurs pendant la majeure partie de la saison, mais rate finalement la fin de la campagne. Avec 91 points (28 buts et 63 aides) en 67 matchs, il termine au 8e rang des marqueurs.

54. En 2003-2004 et 2005-2006, il ne joue que 36 matchs, pour un total de 8 buts et 23 aides.

55. En 2004, il est capitaine de l'escouade canadienne qui remporte la médaille d'or à la Coupe du monde de hockey.

56. Le 7 décembre 2005, Lemieux connaît un premier épisode d'arythmie cardiaque. Cette condition le forcera à rater tous les matchs de son équipe, à l'exception d'un seul, avant l'annonce définitive de sa retraite.

57. Le 24 janvier 2006, Lemieux annonce sa deuxième retraite, à l'âge de 40 ans.

58. Maintenant seulement propriétaire des Penguins, Lemieux pourra voir se développer de jeunes espoirs comme Marc-André Fleury et Sidney Crosby. Deux joueurs qu'il a grandement aidés lors de leur arrivée à Pittsburgh.

59. Son numéro « 66 » a été retiré en novembre 1997 par les Penguins de Pittsburgh.

60. Au cours de sa carrière, il a inscrit 690 buts et 1033 aides, pour 1723 points, en 915 matchs.

61. Il a raté au total plus de 400 matchs en raison de la maladie et n'a jamais disputé une saison en entier.

62. Il a été membre de l'équipe d'étoiles de la LNH à 14 reprises.

63. Il est classé au 10e rang de l'histoire pour les aides, avec 1033.

64. Il est classé au 8e rang de l'histoire pour les buts, avec 690.

65. Il est classé au 7e rang de l'histoire pour les points, avec 1723.

66. Il termine sa carrière après avoir remporté rien de moins que 19 trophées dans la LNH.


Mario Lemieux a été repêché le 9 juin 1984 par les Penguins de Pittsburgh. Personne d'autre n'était dans la course pour l'obtention du premier choix puisque les Penguins croupissaient dans les bas-fonds du classement.

Ils n'avaient remporté que 34 matchs lors des deux saisons précédentes et n'avaient pas obtenu une fiche gagnante depuis 1979...

D'ailleurs, plusieurs équipes ont tout fait pour aller chercher Lemieux, déjà considéré potentiellement comme le meilleur joueur de tous les temps. Les Nordiques de Québec ont en effet offert tous les frères Stastny (Peter, Anton et Marian) en échange du premier choix. Quant aux North Stars du Minnesota, ils ont proposé tous leurs choix de repêchage pour acquérir Lemieux.

Le Canadien n'a jamais eu la chance de repêcher Lemieux. Il a tout de même mis la main sur Petr Svoboda, Shayne Corson, Stéphane Richer et Patrick Roy dans un repêchage particulièrement relevé. Le Canadien a d'ailleurs choisi au 12e tour, 240e au total, un certain Troy Crosby, le père d'un autre célèbre Crosby...

Généreux à Montréal

Lemieux n'a toujours reçu que des éloges des partisans de Montréal, sa ville natale. Il faut dire que le grand « 66 » a été plutôt généreux face au Tricolore.

En 42 matchs contre le Canadien, il a inscrit « seulement » 27 buts et 41 aides pour 68 points. Autant la moyenne de but par match que la moyenne de point par match sont inférieures aux statistiques compilées pendant sa carrière.

Ça a été tout le contraire contre les Devils du New Jersey. Lemieux a inscrit 47 buts et 88 aides en 74 matchs.

Il a toutefois connu un moment de gloire à Montréal. En 1997, À ce qui aurait pu être son dernier match dans sa ville d'origine, il a égalé un record de la LNH en marquant 4 buts en une seule période.

Heureusement pour le Canadien, Lemieux ne les a jamais affrontés en séries éliminatoires...

Par ailleurs, les noms de Mario Lemieux et de José Théodore seront à jamais accolés l'un à l'autre dans les livres d'histoire de la LNH. En effet, Lemieux a inscrit le 690e et dernier but de sa carrière contre le gardien du Tricolore, le 10 novembre 2005.

La petite fiche de Mario LemieuxNom: LemieuxPrénom: MarioDate de naissance: 5 Octobre 1965Le lieu: Montréal (Ville-Émard)Taille: 193 cmPoids: 105.0 kgL'équipe pour qui il a joué: Les penguins de PittsburghLes trophées-Calder: 1985-Lester B. Pearson (4 fois) 1986, 1988, 1993, 1996-Art Ross (6 fois) 1988, 1989, 1992, 1993, 1996, 1997-Hart (3 fois) 1988, 1993, 1996-Conn Smythe (2 fois) 1991, 1992-Bill Masterton: 1993-Coupe Stanley (2 fois) 1991, 1992Son histoireMario Lemieux est né à Ville-Émard dans un quartier de Montréal. Il est le fils de Jean-Guy et de Pierrette Lemieux. Pour ceux qui ne l'auraient pas remarqués, son numéro le 66 est le contraire du 99 le numéro à Wayne Gretzky. Le chiffre a tout simplement été viré à l'envers au plaisir de Lemieux.Les exploits du magnifique ont commencés dans la LHJMQ. Il jouait pour les Voisins de Laval. Pendant ses deux premières saisons, il réussit 96 et 184 points. C'est lors de sa troisième saisons qu'il fracassa le record de Guy Lafleur avec 282 points. Il remporta 4 trophées dont celui du meilleur marqueur durant la saison régulière.C'est en 1984 qu'il sera repêché par Penguins de Pittsburgh au premier rang. Lors de son premier match, il marqua son 1er but dans la LNH à sa première présence et à son premier tir. Il réussira une saison de 100 pts. Mario remporta le Calder à sa saison recrue. Malheureusement pour lui, il est victime des plus gros joueurs de la LNH. Des maux de dos chroniques le gênent en permanence et il a même parfois du mal à lacer ses patins. Il devra se faire opérer la hernie discale. Il se remet de l'opération, mais la douleur sera toujours présente. Il ratera 50 matchs lors de la saison de 1990-1991. Lors de son retour au jeu, il gagnera la Coupe Stanley la saison même ainsi que la suivante.En 1993, le magnifique apprendra qu'il a le cancer. Le Dr Charles Burke découvre une petite bosse dans son cou. Heureusement, le cancer de Hodgkin est découvert à temps et il pourra être opéré. «Je suis un optimiste et je vais le rester. Parfois, la vie vous réserve de mauvaises surprises, mais il faut passer au travers.»
Lors du match contre les Flyers de Philadelphie, il reçevera une longue innovation. Mario Lemieux remportera le championnat des marqueurs malgré une absence de six semaines. Il créa durant la même année la Fondation Mario Lemieux visant à faire des dons à divers organismes médicaux.Suite a plusieurs maux de dos, Mario annonce sa retraite en 1997. L'équipe lui doit 32 millions en salaires. En 1998 les Penguins sont sur le bord de la faillite et l'homme de 32 ans décida d'acheter l'équipe avec quelques investiseurs. Il devient alors le premier ancien joueur propriétaire d'une équipe de la ligue Nationale. En 2000-2001 il fera un retour au jeu pour que son fils Austin puisse le voir jouer pour la première fois. Il marquera son 1er point depuis 44 mois d'absences à 33 secondes du début de la 1ère période. Il remportera la médaille d'or aux Jeux Olympiques d'hiver de Salt Lake City en 2002.C'est en 2005-2006 que les Penguins obtiennent le 1er choix de ronde et ils repêcheront le jeune Sidney Crosby. Lemieux devra encore une fois attacher ses patins à l'âge de 40 ans. Les médecins lui ont diagnostiqué un problème de battement de coeur irrégulier. Le magnifique connaîtra une carrière de 1723 points dont 690 buts. Si Lemieux n'aurait pas été si souvent blessé, peut-être qu'il aurait été le meilleur pointeur de la LNH devant Wayne Gretzky.

Mario Lemieux (born October 5, 1965, in Montreal, Quebec, Canada) is a retired professional ice hockey centre who played 17 seasons for the Pittsburgh Penguins of the National Hockey League between 1984 and 2006. He is also the Penguins' principal owner and chairman of the board, having bought the team out of bankruptcy in 1999.

Lemieux is generally regarded as one of the greatest players to ever play in the NHL. Despite a Spinal disc herniation, Hodgkin's lymphoma, chronic tendinitis of a hip-flexor muscle,[1] and an atrial fibrillation, he was a three-time MVP, led the league in scoring six times, and was the playoff MVP both times in his team's two consecutive Stanley Cup championships. He missed many of the scheduled games during his career through illness and injury, costing him a legitimate chance to break Wayne Gretzky's scoring records; he scored 199 points during his best season. His agent suggested he wear 66 since the media was calling him the next Gretzky. The number 66 is the upside down version of Gretzy's #99.

Les pingouins de pittsburgh terminent leur séance d’entraînement au Mellon Arena. Le visage ruisselant de sueur, les joueurs se dirigent droit vers le vestiaire. Mais Mario Lemieux, 36 ans, propriétaire et joueur vedette de l’équipe, l’étoile la plus étincelante au firmament de la Ligue nationale de hockey, rejoint le supporter très spécial qui l’attend près de la bande.

Avec Mario Lemieux, tout est plus grand que nature. De ses 1,93 m et 105 kilos, il domine la plupart des joueurs de la LNH. Au 9e rang des meilleurs marqueurs de l’histoire, il compte trois trophées du joueur le plus utile, six championnats des marqueurs et deux Coupes Stanley. C’est aussi le seul joueur à avoir conservé une moyenne de deux points par match pendant toute sa carrière. Comme le dit Wayne Gretzky, «Mario est dans une classe à part».

Lemieux se penche et parle doucement à un petit bonhomme de neuf ans, Jake Eck, qui porte le fameux chandail 66 de son idole.

«Allons-y, Jake», dit-il, entraînant le garçon ébloui sur la glace. Pendant 30 minutes, les deux filent d’un bout à l’autre de la patinoire, s’échangeant la rondelle et tirant tour à tour vers le filet, défendu par Johan Hedberg, le gardien étoile des Pingouins. Parfois, Lemieux se penche et, comme un père à son fils, prodigue au garçon des conseils sur le maniement du bâton.

Jake est atteint d’une forme potentiellement mortelle de cancer du cerveau, un médulloblastome. La Fondation Fais-un-vœu l’a fait venir à Pittsburgh avec sa famille. Son crâne chauve sous sa casquette des Pingouins trahit les longs traitements de radio et de chimiothérapie qu’il a dû subir. D’autres séances l’attendent, pour tenter de stopper la terrible maladie.

Le garçon a exprimé le désir de patiner aux côtés de son idole, Mario Lemieux, qui est également son héros à l’extérieur de la patinoire: le grand joueur a lui-même dû affronter le cancer. «Je fais tout ce que je peux pour donner de l’espoir à ceux qui sont atteints par cette maladie», dit-il.

Après avoir rejoint Lemieux au vestiaire et engrangé les autographes, Jake déclare à un spectateur:

«Si Mario peut vaincre le cancer et dominer le hockey comme il le fait aujourd’hui, je peux m’en sortir moi aussi!»

La carrière éblouissante de Mario Lemieux est parsemée d’obstacles et de triomphes sur l’adversité. Né en 1965 à Ville-Emard, un quartier ouvrier de Montréal, il commence à patiner à l’âge de trois ans. «Ma mère me raconte qu’elle m’a installé sur la patinoire du quartier, avec une chaise pour me supporter. Après un tour, j’ai laissé tomber la chaise.» L’histoire du jeune prodige venait de commencer.

Adolescent, Mario pulvérise tous les records. Son sommet de 133 buts et 282 points en 70 matchs n’a toujours pas été dépassé dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Recruté par les Pingouins en 1984, alors derniers au classement, il s’attaque immédiatement aux records de la Ligue nationale, marquant un but à son premier match, sur son premier tir, à sa première présence sur la glace. Et il enlève le titre de recrue de l’année.

Mais, au moment même où Lemieux semble sur le point de dominer son sport comme jamais personne avant lui, son corps le trahit. Des maux chroniques au dos, résultat de divers problèmes dont l’arthrite et une hernie discale, le forcent à jouer avec une douleur quasi insoutenable, parfois si intense qu’il ne peut se pencher pour lacer ses patins. En 1990, il subit une opération importante où l’on procède à l’ablation d’un disque vertébral. S’ensuivent une infection postopératoire et quatre semaines d’alitement. Le résultat est favorable, mais la douleur ne disparaîtra jamais complètement.

«J’ai joué presque toute ma carrière avec ces maux de dos, dit-il. Mais il faut continuer à voir la vie du bon côté.»

Après l’opération, Lemieux s’absente du jeu pendant les 50 premiers matchs de la saison 1990-1991. Mais il fait sa rentrée et mène les Pingouins à leur première conquête de la Coupe Stanley. «Je n’ai jamais vu un joueur de hockey, en fait aucun athlète, subir tout ce qu’il a subi et revenir au jeu dans une forme aussi resplendissante», dit Ed Johnston, le directeur général adjoint des Pingouins.

Johnston connaît Mario depuis qu’il l’a vu jouer à l’âge de 12 ans. «Il est tout simplement différent des autres êtres humains.»

Mais jamais l’attitude optimiste de Lemieux n’allait être autant mise à l’épreuve qu’en ce matin de janvier 1993, lorsqu’il rencontre le médecin de l’équipe, le Dr Charles Burke. A 27 ans, il devrait être en pleine santé. Mais Burke et le Dr Steven Jones ont de mauvaises nouvelles à lui annoncer, après avoir procédé à la biopsie d’une petite bosse qu’ils ont trouvée dans son cou.

«C’est la maladie de Hodgkin… un cancer», dit Burke.

Lemieux écoute sans broncher; il n’en croit pas ses oreilles.

«La bonne nouvelle, c’est que nous l’avons décelé à temps et que ce cancer se traite bien.»

Lorsqu’il repense à ce moment, Mario confie:

«Je m’en souviendrai toujours : j’étais terrifié.»

Quand il rentre chez lui en voiture pour annoncer la nouvelle à Nathalie, sa compagne, il éclate en sanglots et doit se ranger au bord de la route. Deux de ses oncles sont morts du cancer, et un cousin de la maladie de Hodgkin.

Dès le lendemain, Lemieux passe à la contre-attaque. Lors d’une conférence de presse, il explique: «Je suis un optimiste et je vais le rester. Parfois, la vie vous réserve de mauvaises surprises, mais il faut passer au travers.»

Les traitements de radiothérapie l’épuisent. Mais, deux heures après sa dernière séance, le matin du 2 mars, il monte à bord d’un avion nolisé et revêt son équipement pour un match contre les Flyers de Philadelphie, les éternels rivaux des Pingouins.

Il porte un col roulé sous son chandail pour protéger son corps rendu sensible par les radiations. Sa tête affiche un petit croissant dégarni où on l’a rasé pour la thérapie. Il saute sur la glace et déclenche une longue ovation. Une fois de plus, Mario Lemieux est de retour. Les traitements lui ont coûté six semaines de la saison, mais, comme dans un scénario hollywoodien, il remporte son quatrième championnat des marqueurs de la ligue.

Il pense que le hockey l’a aidé dans son combat contre la maladie: «J’ai toujours eu confiance en moi; chaque fois que je mettais les pieds sur la glace, je voulais remporter la victoire. C’est comme ça que je me suis senti face au cancer.» Ce message a inspiré des milliers de personnes atteintes de cette maladie.

Lemieux sait que sa rémission donne de l’espoir à d’autres victimes. Tous les jours, il reçoit des lettres de cancéreux, réclamant un autographe, une rencontre ou une brève conversation.

«Mario répond à presque toutes les demandes, dit Steve Reich, son agent. Je ne l’ai jamais vu dire non à un malade souffrant du cancer.»

Reich me montre une lettre récente de Lemieux à un jeune garçon atteint de leucémie.

«J’avais la maladie de Hodgkin et j’avais peur, écrit-il. J’ai beaucoup pleuré. Je ne suis pourtant pas un homme qui pleure facilement. C’est normal d’avoir peur, mais il faut que tu écoutes tes parents et tes médecins. Tu ne guériras pas si tu ne crois pas en la guérison. Ton ami, Mario Lemieux.»

Ses yeux bleus s’allument lorsqu’il parle de la Fondation Mario Lemieux, qu’il a créée en 1993 avec quelques amis. Elle est principalement financée par son tournoi annuel de golf qui s’est allongé d’un à quatre jours avec le temps et réunit un impressionnant aréopage de vedettes. On y retrouve des étoiles du sport comme Wayne Gretzky et Dan Marino. «Quand vous recevez un appel de Mario Lemieux, dit Charles Barkley, ancienne vedette de la NBA, vous y répondez sans hésiter.»

Jusqu’à maintenant, la Fondation a fait des dons de plus de cinq millions de dollars à divers organismes médicaux. Elle appuie notamment la recherche en néonatologie, un sujet cher à Mario Lemieux : il y a environ cinq ans, son fils Austin est né trois mois et demi avant terme, ne pesant que 1,05 kg.

«Il a passé 71 jours à l’hôpital, se souvient Lemieux, parfois entre la vie et la mort.»

Au mur de la résidence familiale, on peut voir une photographie du nouveau-né reposant dans la grosse main de son père, un rappel, dit-il, de la valeur de la vie.

Aujourd’hui, Austin est en bonne santé, et beaucoup lui attribuent la dernière rentrée de Lemieux, son ultime retour au jeu après trois ans et demi d’absence. Lors de sa retraite, en 1997, les Pingouins lui devaient 32 millions de dollars en salaire. Lorsque les propriétaires ont déclaré faillite, en 1998, Lemieux a attiré des investisseurs et, en moins d’un an, a sauvé l’équipe en l’achetant.

«Mario n’a que 10 années de scolarité, mais il a décroché un MBA en quelques mois», s’émerveille Steve Reich.

A sa première année comme propriétaire, l’équipe est rentrée dans ses frais, alors qu’elle avait subi des pertes de 19 millions de dollars l’année précédente. Et, en 2000-2001, elle a accumulé des profits d’environ deux millions.

Lemieux s’adapte rapidement à son nouveau rôle de pdg, troquant allégrement son fameux chandail 66 contre un complet-veston. Mais l’attrait du jeu continue de le tenailler. Et il y a Austin. «Mon fils ne m’avait jamais vu jouer, dit-il. Lorsque nous assistions à un match de la loge du propriétaire, je voyais à quel point il aimait le hockey.»

L’an dernier, Austin a aperçu une photo de son père dans le vestiaire de l’équipe et a demandé à Steve Latin, responsable de l’équipement: «Est-ce que mon papa était bon?»

Latin, qui connaît Lemieux depuis qu’il s’est joint aux Pingouins, en est resté interloqué. «Non, ton papa n’était pas bon, a-t-il répondu, il était extraordinaire.»

Quelques semaines plus tard, le 27 décembre 2000, le garçon de quatre ans a pu observer avec émerveillement une grosse bannière marquée «Lemieux, 66, 1984-1997» descendre du plafond du Mellon Arena. La foule s’est levée et a secoué «l’Igloo» rempli à craquer, acclamant ce joueur de hockey qui a transformé la lutte contre l’adversité en une sorte d’art personnel. Elle n’a pas été déçue: après 44 mois d’absence, il n’a fallu à l’ex-retraité que 33 secondes pour marquer son premier point, préparant le but de son coéquipier Jaromir Jagr.

Mario Lemieux était de retour.

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