Tempête dans un verre ?
Parole d'Alex Kovalev, cette histoire publiée dans La Presse lundi matin n'est qu'une pure invention.
« Je ne suis pas assez stupide pour parler dans le dos de mes coéquipiers, affirme Kovalev devant une meute de journalistes au Centre Bell. Si j'avais quelque chose à dire contre mon équipe je vous le dirais et on en parlerait ici, plutôt que de parler à un journal russe en sachant très bien que ça sortirait ici. »
Kovalev a bel et bien accordé une entrevue à la journaliste Regina Sevostianova. D'après l'attaquant du CH, il s'agissait d'une simple conversation pour la radio.
« J'ai eu une conversation avec la journaliste pour la radio et non pas pour un journal, explique le numéro 27. La conversation a duré de deux à trois minutes. Cette journaliste m'a téléphoné pour me souhaiter bonne fête. Elle m'a posé quelques questions, mais il n'y a rien de vrai dans la traduction du journal. Ce n'est pas la première fois que je suis victime de fausses rumeurs dans les médias russes. »
Une version différente Mme Sevostianova a convenu qu'il y avait des différences majeures entre l'entrevue écrite et radio. Le quotidien La Presse rapporte quant à lui qu'elle aurait confirmé à deux reprises qu'il s'agissait d'une retranscription intégrale avant de se rétracter.
En entrevue à Radio-Canada Sports, la journaliste russe a démenti les propos attribués à Kovalev. Elle prétend que l'attaquant du Canadien n'a jamais tenu de propos discriminatoires envers son entraîneur ou ses coéquipiers.
À Montréal, un seul journal russe, le Soviet Sport, suit sur une base quotidienne les activités du Tricolore. Affecté à la couverture du Canadien, Gennady Boguslavsky n'accorde aucune crédibilité à cette histoire.
« C'est complètement faux, affirme Boguslavsky à Radio-Canada Sports. Le journal qui a traduit l'entrevue n'est pas sérieux, c'est un quotidien qui cherche la controverse. » Ses coéquipiers le croient.
Dans le vestiaire du Tricolore, Kovalev a reçu le soutien de ses coéquipiers et de son entraîneur.
« Toute cette histoire, ça ne ressemble pas à Kovalev, dit l'attaquant Guillaume Latendresse. J'en ai discuté avec Alex et il m'a dit que ce n'était pas vrai. Je le crois. » Le défenseur Francis Bouillon a lui aussi défendu son coéquipier.
« J'ai parlé avec Alex ce matin, et il y a peu de chose de vrai dans cette histoire. Contrairement à ce que plusieurs pensent, Alex est un bon gars. C'est un joueur d'équipe qui se présente chaque jour avec le sourire. »
À son réveil ce matin, l'entraîneur Guy Carbonneau a lui aussi lu avec stupéfaction les articles sur son équipe.
« Disons que j'ai été surpris de lire tout cela, affirme Carbonneau. J'ai eu une bonne conversation avec Alex et je le crois. Je sais lire les gens lorsqu'ils me parlent. »
Le mot de la fin pour résumer cette histoire revient à Carbonneau. « C'est comme le petit jeu qu'on faisait quand nous étions jeunes avec 10 personnes autour d'une table. Tu donnes un secret à un et quand tu arrives à la 10e personne, le secret n'est plus le même. »
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