Le gouvernement palestinien ne séduit pas
Le nouveau gouvernement palestinien d'union nationale, regroupant le Hamas et le Fatah, s'est réuni dimanche pour la première fois. La réunion s'est tenue par vidéo-conférence simultanément à Gaza et à Ramallah, car Israël empêche les ministres de circuler entre les deux territoires.
L'objectif principal de ce nouveau cabinet, issu des accords de La Mecque, est d'obtenir la reprise de l'aide internationale aux Palestiniens, gelée depuis l'arrivée du Hamas au pouvoir, en mars 2006.
Le premier ministre, Ismaïl Haniyeh, a indiqué que son gouvernement oeuvrerait à la « création d'un État palestinien indépendant, jouissant d'une pleine souveraineté sur les territoires occupés en 1967 », sans évoquer la reconnaissance d'Israël aux côtés de cet État.
Le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a exclu tout dialogue avec ce gouvernement, et a appelé la communauté internationale à l'imiter, estimant qu'il ne répondait pas aux conditions posées par le Quartette (États-Unis, Union européenne, Russie, ONU).
Le Quartette exige du gouvernement palestinien qu'il reconnaisse Israël ainsi que les accords conclus par le passé, et qu'il renonce à violence, avant de renouveler ses aides directes aux Palestiniens.
Ehoud Olmert
Le gouvernement israélien a voté, dimanche, par 19 voix et 2 abstentions, en faveur du maintien du boycottage du gouvernement palestinien.
La position israélienne a reçu un écho favorable au États-Unis. Le conseiller à la sécurité nationale du président George W. Bush, Stephen Hadley, a déclaré dimanche que son pays refuse de discuter avec « ce gouvernement tant qu'il n'accepte pas ces principes de base, qui sont les fondements de la paix au Moyen-Orient. », faisant référence aux conditions du Quartette.
Plus tôt, un porte-parole de l'ambassade américaine à Tel-Aviv n'avait pas exclu des contacts avec certains ministres palestiniens non membres du Hamas.
Pour le moment, seule la Norvège a annoncé la normalisation de ses relations avec le nouveau gouvernement palestinien.
Le ministre palestinien des Finances, Salam Fayyad, a pour sa part souligné que son gouvernement ne pourrait pas survivre sans une reprise de l'aide internationale directe, dont le gel a provoqué une grave crise financière.
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