mercredi, mars 28, 2007

La sécurité s'invite dans la campagne

Dans la soirée de mardi, l'arrestation musclée d'un voyageur circulant sans billet a provoqué des affrontements entre des dizaines de jeunes et des policiers. On dénombre neuf blessés, huit employés de la gare et un policier. Treize personnes ont été arrêtées, et les heurts, qui ont causé de nombreux dégâts matériels, n'ont pris fin que très tard dans la nuit.

Ces incidents ont rapidement déclenché un vif échange d'accusations entre les principaux candidats Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy.

Mme Royal a affirmé mercredi que les affrontements de la gare du Nord montraient « l'échec sur toute la ligne » de la droite en matière de sécurité depuis 2002, à l'arrivée de M. Sarkozy au ministère de l'Intérieur.

De son côté, le député socialiste Jean-Christophe Cambadelis avait dénoncé un « climat sarkozien fait de tensions, d'exactions, de violence verbale et de stigmatisations ».


Photo: AFP/Jacques Demarthon

Des émeutiers à la gare du Nord, à Paris mardi.

La réaction de Nicolas Sarkozy ne s'est pas fait attendre. À la gare du Nord où il devait prendre le train, le candidat de la droite a expliqué « qu'il y a un certain nombre de valeurs qu'il faut remettre en place, celle de l'autorité et du respect ». Si Ségolène Royal et la gauche veulent « être du côté de ceux qui ne paient pas leur billet dans le train, c'est [leur] choix. », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, des opposants à M. Sarkozy insistent sur le fait que la situation dans les banlieues reste explosive, et que M. Sarkozy, fustigé par nombre de jeunes, ne peut pas s'y rendre en campagne par crainte d'incidents.

Ces scènes ont en effet rappelé les émeutes qui avaient secoué les banlieues durant trois semaines à l'automne 2005 et conduit à l'instauration de l'état d'urgence.

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