Infiniti G35x 2007

Infiniti G35x 2007 - La drogue à laquelle je suis dépendant s'appelle tout simplement G. Infiniti, la marque de luxe de Nissan, commercialise depuis 2003 cette bête qui profite d'une refonte cette année.

La voiture est très rapide, évidemment. En écrasant l'accélérateur au plancher, la G35 décolle sans faire de singeries grâce à la transmission intégrale et atteint les 100 km/h en plus ou moins 6 secondes. Hélas, la boîte de vitesses manuelle à 6 rapports n'est toujours pas offerte sur cette version.

Les reprises sont tout aussi impressionnantes : en tentant de doubler un poids lourd sur l'autoroute, j'ai enfoncé la pédale droite, et la G35x a rétrogradé de deux rapports tout en augmentant instantanément la cadence. J'ai donc dépassé le camion ainsi qu'une fourgonnette, trois voitures et ce que je crois être une formule 1... le tout accompagné de l'enivrant rugissement du moteur de 3,5 litres.

Il faut quand même réaliser que 306 chevaux, c'est pas mal, mais on n'a plus vraiment la possibilité de les exploiter pleinement : trafic, police, conjoint(e) ou enfants à bord, consommation de carburant. Bref, c'est beau d'avoir une voiture très puissante, mais quand on n'a pas l'occasion d'ouvrir la machine, cela ne sert pas à grand-chose. L'accélérateur est quelque peu irritant, cependant : frôlez-le simplement, et l'Infiniti décolle lentement; appuyez à peine plus fort, et la voiture décolle abruptement. C'est un peu désagréable pour les passagers.

La tenue de route est pleinement à la hauteur des performances. Cependant, j'ai senti un roulis de caisse plus prononcé que celui de la G35x précédente. Quant à la direction, elle procure une excellente sensation de la route, et son assistance variable est appréciable. Elle intervient à peine aux vitesses d'autoroute, mais rend la direction légère quand vient le temps de stationner la voiture.

Le tableau de bord, avec sa finition en aluminium brossé, ressemble beaucoup à l'ancien, mais il a une apparence plus moderne. C'est d'ailleurs l'un des éléments que je reprochais à la G35x de 2006. La nacelle d'instruments pivote toujours avec l'inclinaison du volant, et l'affichage est beaucoup plus joli, passant de l'orange au blanc et bleu.

Infiniti a mis beaucoup de gadgets dans la nouvelle G. Le système de navigation se révèle l'un des meilleurs essayés : il est l'un des rares à choisir la bonne autoroute, celle que j'emprunte pour me rendre au travail; et quand je prends une route autre que celle qu'il me suggère, il se réajuste rapidement au lieu de s'entêter à me dire bêtement de faire demi-tour. De plus, ses commandes sont faciles à utiliser, et l'écran tactile est clair et coloré.

La chaîne audio mérite qu'on en parle. Pourvue d'un disque dur intégré (en option avec le système de navigation), elle peut stocker jusqu'à 9,3 gigaoctets de musique : on insère un CD de musique et, à l'aide d'un bouton, on peut enregistrer un album complet sur le disque dur en quelques minutes. On peut également brancher des cartes CompactFlash pour la lecture et le transfert de musique : le lecteur de CD lit les fichiers MP3, et l'on trouve un changeur de 6 CD dans le coffre. Bref, un système très polyvalent dont la sonorité est excellente.

J'aime bien l'allure de l'ancienne G35, mais la nouvelle est encore plus jolie. Plus ronde, plus élancée, plus sensuelle, elle affiche à la fois du muscle et de la finesse. Cette berline doit être très efficace au chapitre de l'aérodynamique, car une abeille a abruptement écourté sa vie en s'écrasant sur la poignée de porte pendant que je roulais sur l'autoroute, ce dont je me suis aperçu en sortant de la voiture.

Puisque la G35 de 2006 était déjà une beauté fatale, Infiniti n'a pas eu besoin de la redessiner à partir d'une page blanche. En s'inspirant de la M, consoeur plus grosse de la G, on a arrondi chaque coin et adouci chaque ligne. Il y a maintenant un échappement double qui rehausse l'apparence à arrière. Le résultat donne une berline qui fait tourner les têtes et qui restera belle pour des années à venir.