Audi A6 Avant 2007

Audi A6 Avant 2007 - Pour 2007, je me suis fait un petit velours, un peu comme l’été dernier. Les gens d’Audi Canada ont eu la gentillesse de me confier une rutilante A6 Avant pour entreprendre ce voyage de 1 500 km. La promenade de l’été 2006 avait été complétée en douceur en Volkswagen Passat familiale 2007, déjà une énorme amélioration par rapport aux étés précédents en VW Golf et Jetta datant du début des années 90. Cette année, mes copains et moi-même avons vécu de loin le meilleur voyage au New Jersey depuis toujours.

L’Audi A6 berline nous est arrivée entièrement renouvelée en 2005 avec un gabarit plus imposant et surtout, une forme beaucoup moins anonyme. Le design de la caisse de la nouvelle A6 est plus aiguisé et l’ajout de la grosse grille corporative donne du poil à la bête qu’est la berline de milieu de gamme de la firme allemande. La version familiale est apparue en 2006 et, étant mordu des wagons, je la trouve encore plus réussie sur le plan esthétique. J’apprécie notamment la ligne racée du profil de l’auto qui semble avoir été dessinée d’un coup de pinceau.

Gare aux déversements de liquide près des multiples commandes du système MMI (Interface multimédia) : le liquide s’infiltre sous les boutons et cause rapidement de la corrosion. Par la suite, ces mêmes commandes deviennent difficiles à utiliser et dispendieuses à remplacer. Si l’on évite de renverser du café ou tout autre liquide, l’on réalise avec un peu de patience et de temps, que le système MMI d’Audi, souvent critiqué, est raisonnablement simple d’utilisation. L’outil de navigation s’est avéré fiable et très précis lors du voyage.

Tout simplement parce que le V6 de 3,2 l surprend par la facilité avec laquelle il permet à la familiale de 1 900 kilos de prendre son air d’aller. Même lorsque la voiture est chargée avec quatre passagers et leur équipement, le groupe propulseur démontre peu ou pas de signe d’effort, que ce soit en accélération ou en manœuvre de dépassement. La transmission à six rapports est d’une douceur exemplaire sauf lorsqu’elle se fait « bardasser » et qu’elle devient confuse et hésitante. Si vous avez l’intention de pousser l’auto plus que d’habitude, mettez le levier en mode « S » pour Sport. De cette manière, vous bénéficierez du maximum des changements de vitesse rapides comme l’éclair ainsi que du rétrogradage avec « talon-pointe » de l’excellente boîte de vitesses.

L’A6 Avant ne déroge pas de ce que Audi nous a toujours livrés : des véhicules dotés de compétences surprenantes sur la route. La qualité du comportement routier de l’A6 est étroitement reliée aux conditions de la surface sur laquelle roule l’auto. Les autoroutes américaines et ontariennes lisses donnent l’impression que la voiture voyage sur un nuage. L’envers de la médaille est rapidement découvert en se promenant sur les champs de mines du Québec; les trains avant et arrière deviennent légèrement sautillants.

L’Audi A6 Avant fait partie d’un créneau très restreint dans lequel il y a très peu de joueurs. Parmi la compétition, seule la Série 5 familiale de BMW rejoint l’agrément et le dynamisme de conduite offerts par Audi. La 5 est légèrement plus coûteuse que l’A6 et son seul avantage se retrouve dans la puissance de son moteur turbocompressé. D’une manière ou d’une autre, un essai routier s’impose.

Les produits Audi ont fait un progrès considérable dans les dix dernières années, tout comme la majorité des constructeurs automobiles. Or, il y a un point qui afflige Audi et c’est malheureusement la fiabilité. Le progrès, par défaut, apporte de nouvelles technologies et des « gadgets » de dernière heure.