Audi TT 2008

Audi TT 2008 - Nul besoin de rappeler la sensation que fut le dévoilement de l'Audi TT en 1998. Et comme pour tout objet qui accède au rang d'icône, se pose la question : comment faire évoluer ce design sans en perdre le charme? Ce problème s'est posé à Mazda avec sa Miata, à BMW avec la MINI, à VW avec la New Beetle et à Ford avec sa Thunderbird. Certains réussissent. D'autres se cassent le nez. Audi a-t-il réussi? À vous de juger, mais pour sa part, votre humble serviteur répond : OUI.

À cet effet, Audi nous propose un châssis composé en bonne partie d'aluminium dans le but de réduire le poids tout en favorisant la rigidité. Près de 70 % d'aluminium, ce qui permet à la nouvelle TT de peser moins que la première génération, d'où un gain en performances et en consommation. Notons aussi que les pièces en acier se trouvent surtout en arrière, question de favoriser la répartition des masses. Ingénieux! Aluminium aussi dans les éléments de la suspension avant et, évidemment, dans la réalisation des deux moteurs figurant au catalogue : un 4 cylindres 2 litres à injection directe et turbocompresseur développant 200 chevaux (jugé « moteur de l'année » par un jury international) et un V6 de 3,2 litres et 250 chevaux, Mais attention, ne vous laissez pas séduire par les seuls chiffres car ces moteurs ont des tempéraments différents.

Les deux moteurs peuvent être couplés à la boîte S Tronic, anciennement appelée DSG, une mécanique de rêve, alliant le plaisir d'une manuelle au caractère pratique d'une automatique. Cette boîte à double embrayage autorise des passages de vitesses en 0,2 seconde sans interruption de puissance, une performance impossible à réaliser même par le plus habile des pilotes avec une boîte manuelle classique.

En matière de suspension, la nouvelle TT innove aussi en adoptant à l'arrière une suspension multibras qui remplace l'ancienne poutre de déformation, d'où un meilleur guidage des roues arrière et plus de confort. Audi nous informe aussi que les disques de frein sont plus imposants, mais les conditions hasardeuses lors de ce premier essai ne nous ont pas permis de les mettre à l'épreuve.

Sur route, la TT confirme nos attentes : une suspension ferme bien servie par un châssis d'une rigidité exemplaire, allié à une direction directe à assistance électromécanique variable en fonction de la vitesse. Sur bonne route, la TT est très agréable à conduire. On profite alors pleinement de la vivacité des moteurs proposés et du confort général. Mais comme il fallait s'y attendre, le caractère sport de la voiture se traduit sur mauvaise route par quelques sacrifices au chapitre du confort. À noter que les modèles essayés étaient dotés de roues de 18 pouces et que des roues de 19 pouces sont livrables en option sur les versions S Line. Compte tenu de l'état de nos routes, les roues standard de 17 pouces seraient sans doute le meilleur choix.

Et malgré l'hiver qui refuse de nous quitter, nous avons essayé la version Roadster à moteur 2.0 L turbo. La caisse nécessairement moins rigide que celle du Coupé est néanmoins impressionnante pour un cabriolet et la capote en toile à lunette arrière en vitre se replie automatiquement en quelques secondes. Sur autoroute, on constate que la capote bien insonorisée ne nuit pas au silence à bord. Seuls les pneus d'hiver de marque Pirelli qui équipaient l'une des voitures d'essai causent un certain bruit de roulement.

Un dernier point qui est en fait une question : pourquoi avoir limité l'excellent système quattro au seul moteur 3,2 L? « Pour baisser le prix du modèle entrée de gamme », répond Audi. « Mais qu'est-ce qui vous empêche de le proposer en option », rétorque le chroniqueur. « Ce n'est pas impossible que nous le fassions éventuellement », répond Audi. Donc, à suivre.