vendredi, novembre 09, 2007

BMW Alpina B7 2007

BMW Alpina B7 2007 - Sérieusement, 152 000 $, c'est beaucoup, beaucoup d'argent -- peu importe qui l'on est. Mais pour être honnête, si j'en avais les moyens, je me précipiterais sans hésiter chez un concessionnaire afin de signer le contrat.

Ce n'est pas peu dire, considérant les nombreuses berlines de luxe à prix semblable actuellement sur le marché. Or, rares sont celles (s'il y en a) qui arrivent vraiment à tenir tête à cette beauté bavaroise.

Pourquoi est-elle si spéciale? Pourquoi accepterais-je de débourser un montant aussi faramineux pour me promener au volant de ce qui, à première vue, n'est ni plus ni moins qu'une BMW 750i endimanchée?

J'adore cette philosophie, car je considère inutile l'abondance de chrome et de gadgets extravagants sur certaines voitures d'aujourd'hui. Je préfère les «héros obscurs», ces véhicules qui, sans trop attirer l'attention par leur design, sont capables de faire mordre la poussière à n'importe quel autre bolide par leur comportement routier exceptionnel.

(S'il vous plait, ne m'envoyez pas de courriels pour me dire que je fais la promotion de la vitesse au volant ou d'une conduite dangereuse. Je vais tout vous expliquer.)

Puisque la BMW Alpina B7 est disponible en nombre limité, très peu de conducteurs auront la chance de connaître les intenses sensations de performance que procure cet engin. Conduire une Alpina B7, c'est se laisser aller à ses envies les plus folles.

Alors que le commun des mortels n'a aucune idée du rendement exact de cette voiture, les fans de BMW reconnaissent ce qu'ils ont devant eux et le «wow!» qui sort de leur bouche en dit long.

Un oeil attentif remarquera certes le becquet avant un peu plus prononcé, comportant des prises d'air un tantinet agrandies. En outre, la suspension abaissée jumelée aux roues de 21 pouces confère à cette Série 7 une posture plus agressive. À l'arrière, on note un modeste aileron intégré au coffre.

Ensuite, on ouvre le capot et on découvre un redoutable moteur de 500 chevaux et 516 livres-pied de couple. La BMW Alpina B7 est ainsi en mesure d'accélérer de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes, soit à peu près le même temps qu'il en faut à un acheteur pour apposer sa signature au bas du contrat.

En prime, quand on a la chance de se trouver sur une piste, on peut pousser la voiture jusqu'à 300 km/h! L'effet ressenti à l'accélération est une propulsion fluide et non un catapultage sec. Contrairement à plusieurs super voitures, qui donnent l'impression que notre cou va rompre au décollage ou que notre dos aura besoin d'une visite chez le chiropraticien pour soulager les souffrances infligées par la suspension ultra rigide, l'Alpina B7 atteint rapidement des vitesses prodigieuses sans créer trop de fracas. En fait, je ne connais aucune autre voiture capable d'un tel exploit.

Le fait que le V8 suralimenté de 4,4 litres à 32 soupapes soit relié à un intelligent système de double embrayage assure une livraison de puissance tout en douceur... mais dans des proportions insensées. Dieu merci, l'Alpina bénéficie de quelques révisions au programme de contrôle de la boîte automatique ZF à six rapports, cette dernière étant incidemment considérée par plusieurs experts comme la meilleure transmission automatique de l'histoire. Grâce aux palettes de commande manuelle au volant, inspirées de la F1, on peut d'ailleurs sentir la voiture se transformer un véritable missile sur roues.

Et je dis bien «luxe divin». Toutes les commodités dignes de la plus riche Série 7 sont présentes et Alpina a pris soin d'en ajouter quelques autres pour créer un environnement plus personnalisé, comme une jolie plaque d'identification qui rappelle constamment au conducteur ce qu'il a entre les mains. Comme si on pouvait l'oublier!

Mon modèle d'essai était décoré de la garniture en bois Alpina au fini très lustré, disponible sans aucuns frais additionnels. J'irais jusqu'à prétendre que le tout constituait le plus bel intérieur garni de bois que j'ai jamais vu. Et pourtant, je suis originaire du pays qui a inventé la Rolls-Royce et je possède personnellement une Bentley d'ancienne génération!

Bien sûr, comme la plupart des modèles BMW, on retrouve la fameuse interface multifonctions iDrive qui, je dois l'avouer, m'énerve au plus haut point. J'ai joué en vain avec les divers menus dans l'espoir de trouver ma station de radio préférée. J'ai même dû m'arrêter sur le bord de la route par crainte d'aboutir dans le décor et de bousiller cette petite merveille de 152 000 $.

Vous m'excuserez, d'ailleurs, car j'ai arrêté de prendre des notes à mi-chemin de mon essai routier pour me concentrer pleinement sur les sensations offertes par la voiture. Tout passionné d'automobiles devrait avoir la chance de conduire un tel bolide au moins une fois dans sa vie. J'espère sincèrement que ce sera votre cas.

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