jeudi, novembre 08, 2007

Audi S8 2007

Audi S8 2007 - Cela peut paraître superflu de parler de voitures ultra luxueuses comme la S8 et la LS600hL, mais nous ne faisons pas que renseigner le grand public. Les mordus d'automobile, les manufacturiers et un grand nombre d'Internautes s'intéressent beaucoup à ces modèles spectaculaires.

Pour la majorité des gens, cette Audi se résume à une voiture d'allure très dispendieuse. Elle l'est certes, mais on comprend mieux pourquoi en voyant les emblèmes «S8» et «V10», les quatre embouts d'échappement et la calandre exclusive. En ce qui me concerne, je pense qu'il s'agit du mélange parfait entre «regardez-moi dans ce bolide extravagant» et «seulement moi sais à quel point cette voiture est spéciale».

La S8 est un pur délice en tout point (je risque de me répéter souvent dans les prochains paragraphes). À la base, la A8 est l'une des berlines porte-étendard les plus sensationnelles qui soient, aux côtés des BMW 750i, Mercedes S550 et Lexus LS460. Bien sûr, on pourrait inclure la Maserati Quattroporte et la Bentley Continental Flying Spur, mais la première est très singulière et la seconde est terriblement plus dispendieuse.

Prendre place à bord de la S8, c'est comme s'asseoir dans le plus chic des restos et être servi par un serveur professionnel. Tous les sièges enveloppent leurs occupants et les dorlotent au plus haut point. Étant donné que la S8 ne possède pas un empattement allongé, l'espace pour les jambes à l'arrière est appréciable mais pas exceptionnel. À l'avant, le dégagement est plus que généreux pour n'importe quel type de silhouette. Le cuir épais qui recouvre les diverses surfaces est doux comme des fesses de bébé; le reste arbore un superbe revêtement en alcantara. D'autre part, le tableau de bord est inondé par une multitude de cadrans, d'instruments et d'accessoires de toutes sortes. Les commandes de la climatisation et des réglages de température des sièges ont un look original, mais elles s'avèrent un peu compliquées à manipuler. En revanche, les boutons sur le volant sont extrêmement simples à utiliser et ils permettent au conducteur de ne pas avoir à se servir trop souvent de l'interface multimédia (MMI).

Cette dernière permet d'accéder aux diverses fonctions de la voiture et de les régler selon plusieurs niveaux. Il y a la suspension, la chaîne audio, le système de navigation, la téléphonie, la commande vocale, etc. Tout est contrôlé en tournant une molette et en appuyant sur des boutons. Après avoir ajusté la plupart des systèmes selon mes préférences personnelles, je n'ai joué qu'avec deux options le reste du temps, soit la navigation et la suspension. Ici aussi, une (longue) période d'adaptation est nécessaire, mais ce n'est pas une cause perdue. D'ailleurs, les interfaces de BMW et de Mercedes sont tout aussi complexes.

La chaîne audio de qualité supérieure de Bang & Olufsen est tout simplement hallucinante. Elle comprend 14 haut-parleurs (dont un caisson des graves de 12 pouces) et tous ont leur propre amplificateur. Résultat: 1065 watts de puissance sonore! Il y a même des haut-parleurs à enceinte acoustique qui surgissent du dessus du tableau de bord. Le son produit par cette unité est phénoménale; on dirait qu'il provient du centre de l'habitacle et qu'il nous enveloppe à la fois. La définition et la clarté de la musique sont incroyables. À 7800 $, cette option en vaut bien le prix si vous êtes un grand mélomane. Black Eyed Peas et Madonna n'ont jamais sonné aussi bon.

Dérivé du V10 de la Lamborghini Gallardo, celui de la S8 (et de la S6) a vu sa cylindrée augmenter de 5,0 à 5,2 litres. Les 450 chevaux (15 de plus que la S6) sont libérés à 7000 tr/min et les 398 lb-pi de couple, à 3500 tr/min. Jumelé à une boîte automatique Tiptronic à six rapports avec palettes de commande manuelle au volant, ce V10 propulse la grosse berline de 2080 kilos de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes -- selon les données fournies par Audi.

Il n'y a aucune raison de douter de la puissance de la bête quand on la sort de son sommeil. Dès qu'on appuie sur l'accélérateur, la voiture est catapultée vers l'avant sans perdre la moindre once d'énergie sous forme de patinage, et ce, grâce à la merveille qu'est le système de traction intégrale quattro d'Audi. Les première et deuxième vitesses défilent en un éclair et, lorsque la troisième vitesse est engagée, on sent presque la S8 prendre son envol. À partir de là, l'accélération ne s'interrompt que lorsque le conducteur relâche la pédale. Et pour les dépassements? Je ne peux vous donner un temps précis pour les reprises de 80 à 120 km/h, mais c'est plus rapide que Homer Simpson qui engloutit une demi-douzaine de beignes.

Les freins sont toujours et encore l'un de mes éléments préférés dans la mécanique d'une voiture. À ce niveau, la S8 impressionne avec ses gigantesques et puissants disques aux quatre roues avec étriers à double piston à l'avant. D'autre part, la direction à crémaillère à assistance variable selon la vitesse procure une grande précision dans les manoeuvres, bien que son feedback soit minime.

J'ai pris congé pendant une journée complète pour avoir la chance de tester cette voiture exceptionnelle. Malheureusement pour moi, Audi ne prête ses modèles exclusifs aux journalistes que pour un maximum de 48 heures. Quoi qu'il en soit, j'ai roulé en compagnie d'une de mes amies pendant plus de six heures et nous avons parcouru près de 400 kilomètres. Vous voulez savoir le seul reproche qu'elle avait à formuler au terme de la séance? «Les porte-gobelets ne sont pas pratiques.» Je suis d'accord -- il est impossible d'insérer deux grands verres de café Tim Horton's là-dedans. La raison est simple: les Allemands dessinent des voitures pour être conduites et non pour servir de bar à cocktail.

Le prix de la S8 2007 varie de 129 700 $ à un peu plus de 155 000 $ (options incluses). Mon modèle d'essai valait 150 000 $.

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