mercredi, mai 23, 2007

TJ Unlimited 2006


Cam Québec - Pour parler d'une véritable légende, quoi de mieux que d'évoquer un vrai Jeep à titre d'exemple. Issue d'une tradition qui date de la deuxième grande guerre, le Rubicon d'aujourd'hui a su évoluer et devenir plus civilisé, tout en conservant plusieurs caractéristiques de son ancêtre, le vieux Willis. C'est ce qu'on appelle un progrès mitigé.

Ce qu'on doit dire premièrement en parlant de ce véhicule, c'est qu'il s'adresse à une clientèle très particulière ayant l'emblème Jeep tatoué sur le corps. Et preuve qu'il s'agit d'une grande confrérie, chaque propriétaire qui en rencontre un autre sur la route ne manque jamais l'occasion de le saluer. J'ai donc joué le jeu en levant la main aussi souvent que cela fut nécessaire. Je ne comprends rien à cette tradition des propriétaires de Jeep.

Pour l'avoir mis solidement à l'épreuve, laissez-moi vous dire que ça prend tout un obstacle pour l'obliger à faire demi-tour. On change de côté on s'est trompé ! Les éléments contribuant à cela sont, premièrement, son impressionnante garde au sol et un angle d'attaque peu commune et bien sûr, une paire de bottine de 31 pouces. Et comme si ce n'était pas assez, on retrouve un dispositif afin de barrer le différentiel arrière pour les moments plus critiques. Afin de déplacer toute cette masse, on peut compter sur un moteur 6 cylindres en ligne " Power Tech " de 4 litres de 190 chevaux, jumelée à une boîte manuelle à six rapports. Ne vous surprenez donc pas si je vous dis qu'en condition normale, j'effectuais mes démarrages en deuxième vitesse. Il ne peut le faire en première, si ce n'est qu'avec un peu de difficulté.

Je ne suggère toutefois pas de se livrer à des activités de la sorte trop souvent car un Jeep, ça marche au gaz. En étant très doux sur l'accélérateur, j'ai obtenu sur l'autoroute, une consommation de 15,5 litres/100 km. On peut donc facilement imaginer qu'en ville, les chiffres grimpent rapidement au-delà des 20 litres au 100 km. Êtes-vous d'accord alors que ce n'est pas de cette manière qu'on se rapprochera de la nature? Une pollution monstre pour un véhicule tout aussi monstrueux.

Si le soleil se met alors de la partie, on enlève le toit, grimpe le volume de l'excellent système de son pour profiter de l'expérience totale. J'ai bien aimé mon expérience finalement. Là où cela peut se gâter, c'est lorsque le néophyte entreprendra de remettre le toit en place. Mon cher collègue Benjamin regrettera longtemps mon offre d'avoir complété l'exercice avant de lui remettre le véhicule. Et puisque ce dernier n'est pas tout à fait la patience incarnée, les 45 minutes d'ouvrage nécessaire l'ont quelque peu irrité. En parlant toutefois à une inconditionnelle de la marque, cette dernière m'a affirmé qu'elle ne mettait pas plus de 3 minutes pour compléter le tout. Si cela est vrai, c'est donc dire que la gente féminine peut parfois nous donner quelques leçons d'humilité. Faut bien se retenir de temps en temps.

Conclusion

Conduire un Jeep à chaque jour est une décision que l'on doit prendre en toute connaissance de cause. Sans quoi, vous risquez de devoir acheter une jolie pancarte à vendre dans un avenir rapproché. Si vous y songez sérieusement et n'êtes pas un vendu de la marque, suivez mon conseil et pensez-y à deux fois. Ce n'est pas un véhicule ordinaire et c'est encore moins un véhicule pour tout le monde. Quoi qu'il en soit, je trouverais cela triste de voir cet emblème disparaître de nos routes. L'avenir nous dira s'il a survécu à la vie moderne. À vous de juger !

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