Biographie de LOUIS XIII
Cam Québec - Surnommé le Juste, fils de Henri IV et de Marie de Médicis, Louis XIII naquit à Fontainebleau le 17 septembre 1601.
La fin tragique du bon Henri avait fait sur le monarque enfant une impression si vive et si profonde, que dans la nuit qui suivit cette catastrophe il fut agité par les songes les plus effrayants, « rêvant, dit l'Etoile, qu'on voulait aussi lui donner la mort ; de sorte que pour le calmer on fut obligé de le transporter dans le lit de la reine. »
A l'avènement de Louis XIII le royaume était encore agité par les factions composées, soit des débris de la ligue, soit du corps des protestants : les princes du sang, mécontents, s'étaient retirés de la cour ; mais le traité de Sainte-Menehould conclu le 16 mai 1614 et le succès des conférences de Loudun rétablirent le calme, qui toutefois ne fut pas de longue durée.
Le premier acte politique auquel il s'associa fut l'arrestation du prince de Condé le 1er septembre 1616 ; il aida sa mère dans l'exécution de ce projet hardi, distribua lui-même des armes aux gardes. Mais, inspiré par les conseils de son favori Charles d'Albert de Luynes, Louis commença à songer sérieusement à la situation déplorable des affaires.
Le meurtre du favori fut décidé par lui, et il choisit lui-même le lieu de l'exécution. Quelques hommes obscurs et de mauvais renom y prêtèrent leur concours ; et quand l'assassinat eut été accompli, le baron de Vitry, chef des meurtriers, porta les dépouilles du malheureux au roi, qui leur en fit don. Louis se mit alors à la fenêtre du Louvre, dans la cour duquel retentissaient des acclamations, et se faisant porter par le colonel des Corses d'Ornano qui était dans le complot : « Grand merci à vous, mes amis s'écria-t-il. Maintenant je suis roi ».
L'éloignement de Marie de Médicis, au joug de laquelle son fils était pressé de se soustraire, contribua aussi au retour de la tranquillité publique. Privée de ses gardes, et retenue prisonnière dans son appartement, cette princesse finit par être exilée à Blois. C'était un des résultats de la faveur subite de Charles d'Albert, duc de Luynes, depuis connétable, faveur qui causait beaucoup d'ombrage aux plus grands seigneurs du royaume : ils saisirent ce nouveau prétexte pour soulever plusieurs provinces, se rendirent auprès de la reine mère, qui avait été tirée audacieusement du château de Blois par le duc d'Epernon, et ils épousèrent sa querelle.
Le roi marcha contre eux : Saumur, Sancerre, Nérac, Pons, Castillon, Sainte-Foi, Bergerac et diverses autres places de la Guyenne et du Languedoc lui ouvrirent leurs portes. Saint-Jean d'Angely ayant refusé d'en faire autant, ses remparts furent démolis.
Ce prince donna une preuve remarquable de courage, lorsqu'à la tête de ses gardes il passa dans l'île de Riès, séparée du Poitou par un petit bras de mer, et en chassa le duc de Soubise, un des chefs des factieux.
Mais un des faits les plus mémorables de son règne fut le siège de la Rochelle, boulevard des calvinistes, qui étaient soutenus par l'Angleterre. Cette place résista plus d'un an, et elle aurait pu tenir encore davantage sans la fameuse digue ordonnée par Richelieu, et exécutée par Métezeau, qui rendit les secours des Anglais impossibles.
Ce traité acquit au monarque français le titre de libérateur de l'Italie. Revenu dans sa capitale avec Richelieu, il y trouva plus d'intrigues qu'il n'en avait laissé au delà des Alpes entre l'Empire, l'Espagne, Venise, la Savoie, Rome et la France. Gaston, duc d'Orléans, frère du roi, s'étant révolté par jalousie de l'autorité du cardinal, plusieurs seigneurs embrassèrent son parti, notamment le duc de Montmorency, qui aspirait à en devenir le chef : celui-ci souleva le bas Languedoc, dont il était gouverneur ; mais il fut pris les armes à la main au combat de Castelnaudary, et Richelieu lui fit trancher la tête à Toulouse le 30 octobre 1632.
La fin tragique du bon Henri avait fait sur le monarque enfant une impression si vive et si profonde, que dans la nuit qui suivit cette catastrophe il fut agité par les songes les plus effrayants, « rêvant, dit l'Etoile, qu'on voulait aussi lui donner la mort ; de sorte que pour le calmer on fut obligé de le transporter dans le lit de la reine. »
A l'avènement de Louis XIII le royaume était encore agité par les factions composées, soit des débris de la ligue, soit du corps des protestants : les princes du sang, mécontents, s'étaient retirés de la cour ; mais le traité de Sainte-Menehould conclu le 16 mai 1614 et le succès des conférences de Loudun rétablirent le calme, qui toutefois ne fut pas de longue durée.
Le premier acte politique auquel il s'associa fut l'arrestation du prince de Condé le 1er septembre 1616 ; il aida sa mère dans l'exécution de ce projet hardi, distribua lui-même des armes aux gardes. Mais, inspiré par les conseils de son favori Charles d'Albert de Luynes, Louis commença à songer sérieusement à la situation déplorable des affaires.
Le meurtre du favori fut décidé par lui, et il choisit lui-même le lieu de l'exécution. Quelques hommes obscurs et de mauvais renom y prêtèrent leur concours ; et quand l'assassinat eut été accompli, le baron de Vitry, chef des meurtriers, porta les dépouilles du malheureux au roi, qui leur en fit don. Louis se mit alors à la fenêtre du Louvre, dans la cour duquel retentissaient des acclamations, et se faisant porter par le colonel des Corses d'Ornano qui était dans le complot : « Grand merci à vous, mes amis s'écria-t-il. Maintenant je suis roi ».
L'éloignement de Marie de Médicis, au joug de laquelle son fils était pressé de se soustraire, contribua aussi au retour de la tranquillité publique. Privée de ses gardes, et retenue prisonnière dans son appartement, cette princesse finit par être exilée à Blois. C'était un des résultats de la faveur subite de Charles d'Albert, duc de Luynes, depuis connétable, faveur qui causait beaucoup d'ombrage aux plus grands seigneurs du royaume : ils saisirent ce nouveau prétexte pour soulever plusieurs provinces, se rendirent auprès de la reine mère, qui avait été tirée audacieusement du château de Blois par le duc d'Epernon, et ils épousèrent sa querelle.
Le roi marcha contre eux : Saumur, Sancerre, Nérac, Pons, Castillon, Sainte-Foi, Bergerac et diverses autres places de la Guyenne et du Languedoc lui ouvrirent leurs portes. Saint-Jean d'Angely ayant refusé d'en faire autant, ses remparts furent démolis.
Ce prince donna une preuve remarquable de courage, lorsqu'à la tête de ses gardes il passa dans l'île de Riès, séparée du Poitou par un petit bras de mer, et en chassa le duc de Soubise, un des chefs des factieux.
Mais un des faits les plus mémorables de son règne fut le siège de la Rochelle, boulevard des calvinistes, qui étaient soutenus par l'Angleterre. Cette place résista plus d'un an, et elle aurait pu tenir encore davantage sans la fameuse digue ordonnée par Richelieu, et exécutée par Métezeau, qui rendit les secours des Anglais impossibles.
Ce traité acquit au monarque français le titre de libérateur de l'Italie. Revenu dans sa capitale avec Richelieu, il y trouva plus d'intrigues qu'il n'en avait laissé au delà des Alpes entre l'Empire, l'Espagne, Venise, la Savoie, Rome et la France. Gaston, duc d'Orléans, frère du roi, s'étant révolté par jalousie de l'autorité du cardinal, plusieurs seigneurs embrassèrent son parti, notamment le duc de Montmorency, qui aspirait à en devenir le chef : celui-ci souleva le bas Languedoc, dont il était gouverneur ; mais il fut pris les armes à la main au combat de Castelnaudary, et Richelieu lui fit trancher la tête à Toulouse le 30 octobre 1632.
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