mercredi, décembre 12, 2007

Volvo S80

Volvo S80 - Néanmoins, pour percer davantage sur le continent nord-américain, Volvo a élargi ses horizons en ne se concentrant plus que sur les voitures. La marque a lancé il y a quelques années des modèles comme la XC70, ainsi que l’utilitaire XC90. Et il faut croire que cette stratégie a porté ses fruits, puisque le XC90 est aujourd’hui le produit Volvo le plus vendu.

Malheureusement, il semble que cette concentration vers les modèles utilitaires ait eu des répercussions sur les ventes de certains modèles. C’est notamment le cas de la berline S80, un modèle plus haut de gamme pour lequel Volvo avait fondé de grands espoirs en Amérique. Cette berline, sous-motorisée par rapport à la rivalité allemande, semble avoir vieilli à vue d’œil, si bien qu’en 2005 et en 2006, les modèles s’écoulaient au compte-gouttes. Volvo ne croit cependant pas que la popularité de ce type de voiture soit en déclin, et c’est pourquoi on nous revient en 2007 avec une seconde génération qui, je dois l’admettre, impressionne à plus d’un niveau.

À bord, de grandes améliorations ont été apportées pour rehausser le niveau de luxe et le confort. D’une présentation plus moderne mais toujours très propre à la marque, la planche de bord se démarque en premier lieu par cette jolie console flottante. L’éclairage de la planche de bord est également plus au goût du jour, puisqu’on délaisse le vert pâle traditionnel au profit d’un éclairage électroluminescent de couleur blanc glace. Pour leur part, les matériaux utilisés à bord impressionnent et rejoignent des sommets jamais atteints par Volvo. J’ai d’ailleurs constaté que le toucher était un sens très agréable à exploiter dans cette S80, les cuirs et les plastiques étant d’une qualité exceptionnelle.

Volvo qui est maître dans l’art d’exploiter au maximum chacune de ses mécaniques a puisé dans son inventaire déjà existant pour nous offrir les deux motorisations présentes dans la S80. Tous deux issus du XC90, ces moteurs répondent mieux que jamais aux besoins de la clientèle nord-américaine et se comparent plus facilement avec ce que la concurrence allemande propose. Ainsi, on nous offre en premier lieu un V6 atmosphérique de 3,2 litres, développant 235 chevaux, un peu juste, mais qui saura sans doute répondre amplement aux besoins de nombreux acheteurs. Toutefois, Volvo a pour la première fois choisi d’offrir dans cette voiture un V8, qui dans ce cas-ci, propose une puissance de 311 chevaux. Avec lui, les accélérations et les reprises sont toujours à la hauteur, mais c’est davantage la grande souplesse et la douceur du rendement qui impressionnent. Accompagné d’une boîte automatique à six rapports, le moteur étonne également par une consommation de carburant inférieure à la moyenne, se situant en deçà des 12,5 litres aux 100 kilomètres.

Chose certaine, il me semble clair que Volvo a choisi la bonne voie. À quoi bon tenter de faire compétition à Audi et BMW dans un créneau où le logo est souvent maître, alors qu’en se dirigeant dans l’autre direction, on s’adresse à une clientèle grandissante, généralement plus «raisonnable» et aimante de tout ce qui bonifie le confort et la douceur? Maintenant, il s’agit de savoir si des voitures comme les Lexus GS, Mercedes de Classe E et Acura RL peuvent se sentir menacées. Et la réponse est : Oui, certainement!

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