samedi, juin 02, 2007

Citroën Xsara Picasso 1.6 Hdi

Cam Québec - La Xsara Picasso passe enfin à la vitesse supérieure en Diesel. Il était jusqu’à présent condamné à se satisfaire du 2.0 HDi de 90 ch, le même 2 litres dans sa variante 110 ch ne rentrant pas sous le court capot en raison de son encombrant refroidissement d’air de charge (l’échangeur air/air alimentant le turbo). En compagnie de la Toyota Corolla Verso-qui sera renouvelée ce printemps, le monospace compact Citroën restait à la traîne question dynamisme, dans une catégorie où la puissance moyenne tourne maintenant autour de 120 chevaux.

Il devenait urgent de réagir, d’autant plus que le Picasso réalise 67 % de ses ventes en Europe en Diesel, et même 83 % en France.

L’accroissement de la cylindrée provient d’une augmentation de la course et de l’alésage. Contrairement au récent 2.0 136 ch à bloc fonte (évolution du 2.0 HDi 110 ch déjà dispo sur C-Max et 307), le 1.6 est un moteur tout alliage. Dans sa version 110 ch qui nous intéresse ici, il dispose d’un turbo à géométrie variable spécialement développé pour ce moteur (une version de 90 ch et 215 Nm à simple turbo est prévu ultérieurement). L’injection directe est confiée à un système Bosch de 2e génération capable de créer un pression maximale de 1 600 bars

Technologiquement aussi à la pointe que les Multijet multisoupapes de Fiat-Alfa, le 1.6 HDi affiche 110 chevaux à 4000 tr/min et un couple maxi de 240 Nm à 1750 tours. Momentanément, une fonction overboost délivre 20 Nm supplémentaire (comme pour le 2 litres 136 ch) entre 2000 et 3500 tours.

La Xsara Picasso atteint ainsi 183 km/h, atteint le 400 m DA en moins de 18 secondes et le 1000 m en 32,5 secondes. Les progrès par rapport à la version 2.0 HDi 90 ch toujours commercialisée sont flagrants (175 km /h, 18,7 et 34,9 secondes).

Malgré une boîte au rapport de pont légèrement allongé, les reprises s’améliorent également. Passer de 60 à 90 km/ demande 7 secondes, soit 6 à 7 dixièmes de moins que la 2 litres 90 chevaux. Il n’y a qu’à très bas régimes, sous 1200 tours où la cylindrée supérieure rend sa suprématie au 2 litres.

La cavalerie arrive sans temps mort et sans brutalité, pleine d’allant sur une plage comprise entre 1500 et 3500 tours. Si ce nouveau moteur n’est pas le plus silencieux du marché, il reste toujours très discret. Sans doute pas plus que le 2.0 90 ch déjà bien noté en décibels comme en vibrations. Comme lui, le 1.6 ne dérange jamais par une sonorité désagréable à froid ou en charge. Il reste quasiment inaudible à charge constante sur route ou autoroute.

La consommation moyenne réelle qui tourne généralement entre 7 et 7,5 litres aux cent, soit un demi-litre de moins que la Picasso 2.0 HDi 90 ch à usage équivalent. Un bilan confirmé par la comparaison des consommations normalisées, variant de – 0,5 litres en extra urbain à 0,7 litres en roulage urbain. En conso mixte, la Xsara Picasso revendique 4,9 l/100 km, soit 0,1 l de moins que la très sobre Scenic 1.5 dCi.

Plus qu’un rendement mécanique inférieur, le Scenic paye là une aérodynamique moins soignée et un poids plus élevé. Essentiellement pour les mêmes raisons, le nouveau Picasso se situe sur toutes les mesures de performances un brin plus proche du 1.9 dCi 120 ch que du 1.5 100 ch. En fait, il n’y a que la C-Max équipé du même 1.6 16V qui puisse prétendre à un rapport performances/consommation aussi exceptionnel.

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