Audi TT 3.2 quattro 2008

Audi TT 3.2 quattro 2008 - Modernisé pour 2008, le design de la TT est encore plus audacieux et dynamique que l'ancien, donc moins rondelet et plus sérieux, si vous voyez ce que je veux dire. La haute calandre est flanquée par deux phares au xénon, tandis que les lignes profilées et aérodynamiques sont typiques d'un coupé 2+2. La TT est ponctuée à l'arrière par un ensemble de feux tridimensionnels et une paire d'embouts d'échappement chromés. Il s'agit d'un design mémorable qui passera certainement à l'histoire. On ne peut plus comparer cette voiture à une baignoire renversée.

Ultra sophistiquée, la boîte de vitesses S Tronic nous permet de faire valser l'aiguille du tachymètre au même rythme que nos battements de coeur. On peut jouer avec les rapports via le levier sur la console ou encore les palettes au volant. Dans un cas comme dans l'autre, les passages s'effectuent en quelques millièmes de seconde seulement. Une fonction de contrôle du décollage gérée par ordinateur permet même d'optimiser les accélérations de départ sans avoir à se préoccuper de la transmission.

La suspension comporte un réglage sport adaptatif qui permet de raidir intelligemment les ressorts et de consolider l'emprise mordante de la TT sur la route. L'aileron arrière à déploiement automatique selon la vitesse contribue également à accroître la stabilité, en plus de susciter la curiosité et l'émerveillement des automobilistes qui vous suivent.

L'effet en bout de ligne est un contact clair et étroit avec la route, d'autant plus que la direction est très sensible, communicative et grisante (même si elle n'est pas aussi tranchante que celle d'une S2000, par exemple). D'autre part, le roulement est ferme et parfois un peu éprouvant, mais Audi a su bien équilibrer le tout pour que la conduite demeure agréable en tout temps.

Bien qu'il s'agisse d'un bolide sport, on ne se sent pas aussi coincé qu'on l'aurait cru. Il y a bien sûr une descente considérable dont il faut tenir compte en s'assoyant mais, contrairement à plusieurs coupés rivaux, on n'a pas l'impression de naître une seconde fois quand on sort de la voiture.

L'espace pour la tête, les épaules et les hanches est abondant, tandis que la visibilité est respectable (sauf à l'arrière). Les places arrière sont parfaites pour ranger des sacs d'épicerie ou une mallette. J'aurais aimé davantage de compartiments -- et il y en a sous chaque siège lorsqu'on choisit l'option «Ensemble intérieur amélioré» (1500 $).

Le V6 de 3,2 litres produit 250 chevaux, une puissance plus que suffisante quand on considère la faible masse que le moteur a à déplacer. Au décollage et lors des dépassements, les accélérations sont enivrantes. Chaque pression sur la pédale d'accélérateur entraîne une augmentation immédiate de la vélocité.

La sonorité est tantôt mielleuse, tantôt grinçante; un petit bourdonnement se fait entendre en pleine accélération à mi-régime et un profond gémissement retentit à haut régime. Ce n'est définitivement pas le moteur le plus silencieux d'Audi et certains pourraient le trouver un peu trop bruyant quand on le pousse à fond.

Pour s'amuser avec la TT, il n'est pas nécessaire d'avoir le V6 de 3,2 litres, la boîte S Tronic ou encore la fameuse traction intégrale quattro. Le toit aussi peut être enlevé de l'équation. Autant de choix et d'options assure cependant une longue durée de vie sur le marché. Par surcroît, une TT 3.2 entièrement équipée affiche pratiquement le même prix qu'une Porsche Cayman de base.

Avec la nouvelle TT 2008, les amateurs de petites voitures sport n'ont plus vraiment de compromis à faire; ils peuvent l'adapter à leurs moindres besoins et s'en servir toute l'année. Est-ce que j'en achèterais une? N'importe quand, mais avec le moteur turbo à quatre cylindres et la boîte à six rapports. Noire, probablement.